La Griffe est le chef des armées impériales. Général et bras-droit de Tensai, seul l’Empereur a une autorité qui surpasse la sienne. Il a pour charge de veiller au bon état des troupes et doit mener des opérations militaires pour le compte de l’Empire. Sur le terrain et dans les batailles, sa parole fait loi. Si le commandant est absent lors d’une bataille, c’est les tovyrs, puis les kharsis et ainsi de suite, qui prennent le commandement des troupes.

Au vu des fonctions de la Griffe, il n’est pas rare de le voir voguer dans tout le territoire du Reike, voire même au-delà si la lutte contre les Titans le justifie et qu’il a obtenu l’accord royal. Le chef des troupes reikoises se doit également de gérer l’administration liée à l’armée, et il a un droit de regard sur les formations données à l’Université de Drakstrang.

La Griffe est, peut-être, la personne la plus respectée parmi les membres de la Main. En effet, si l'Oreille agit dans l'ombre, le chef des armées agit pour sa part dans la lumière, aux yeux et au su de tous. Le général représente par ailleurs l’autorité impériale et c’est lui qui remporte les batailles au nom de l’Empire. Son nom est donc connu et respecté par la population reikoise. Il est souvent mis en avant dans les récits épiques de la nation et doit porter le poids des attentes du peuple. Quitte à porter le mauvais rôle en cas de défaite.

La Griffe est jouée par @Deydreus Fictilem.

L’armée régulière est composée comme suit.

Patrouille : 5 soldats : 4 guerriers 1 mage menés par un Ralariss
Escouade : 2 patrouilles (10) menées par un Sous-Officier : Sajenti
Troupe : 2 escouades (20) menées par un Sous-Officier : Nylsark
Bataillon : 5 troupes (100) menées par un Sous-Officier : Dunark
Compagnie:  2 bataillons (200) menés par un Officier : Adujar
Cohorte : 2 compagnies (400) menées par un Officier : Luteni
Régiment : 5 compagnies / 2 Cohortes et une compagnie (1000) menées par un Officier : Majra
Légion : 2 Régiments (2000) menées par un Grand-Officier : Khashis
Horde : 5 légions (10 000) menées par un Grand-Officier : Tovyr
Kyrielle : 5 hordes (50 000) menées par la Griffe

Ces grades sont accessibles aux PJ, à condition de développer un parcours cohérent dans la fiche du personnage et/ou de le faire monter au cours des aventures RP (hauts faits durant un event, une petite aventure, un événement important pour la faction…).

L’armée est composée de 50 000 militaires, mais suite au décret impérial, un recrutement massif a lieu pour doubler lesdits effectifs. Sur le long terme, l’armée sera donc composée de 100 000 soldats. Les hommes et les femmes peuvent y entrer. Pour rappel, la formation militaire est obligatoire au Reike pour les hommes et vivement recommandée pour les femmes : il est donc naturel et bien vu par le peuple de s’engager dans l’armée de l’Empire. Les Reikois qui occupent cependant des postes essentiels (par exemple les médecins, les agronomes, les artisans militaires) sont exemptés du recrutement militaire commencé en l’an 4 et les familles qui n’ont pas d’héritier sont également dispensées de se présenter.

Outre l’armée régulière, trois bataillons ont vu le jour et sont accessibles aux PJ.

Les Conquérants
Les Conquérants sont un bataillon d’élite, de 100 membres maximum. Cette troupe a été composée par l’Empereur et la Griffe en personne et représente donc l’élite de l’élite. Ces soldats reçoivent des missions particulièrement difficiles, décidées par la Griffe et les hautes personnalités de l’Empire, comme le roi ou le Conseil de la Main. Ce corps d’armée doit ainsi effectuer des travaux de sape, des opérations sans bannière, dissoudre de révoltes, récupérer de ressources très précieuses, etc. Les Conquérants reçoivent un solde supérieur, sont exonérés de taxes et sont anoblis mais n’ont aucune autorité supplémentaire sur le peuple reikois. Fort respectés à cause de leurs compétences, les Conquérants vivent dans une caserne qui leur est propre et peuvent travailler occasionnellement avec l’armée régulière. Tous les détails ont été fournis dans le décret impérial de l’an 4..

Les Ingénieurs
Les Ingénieurs sont troupe d’artisans militaires, qui se doit d’approvisionner les troupes, de surveiller le matériel militaire et d’en assurer la maintenance. Pour rejoindre ce bataillon, il est fort recommandé de suivre le cursus d’administration et/ou d’ingénierie militaires à l’Université Drakstrang. Ces hommes se doivent de gérer des zones d’approvisionnement militaire dans tout le territoire de l’Empire : il leur faut en assurer la sécurité et ils doivent évidemment maintenir le matériel qui leur est confié dans un excellent état. Enfin, cette troupe peut proposer des projets innovants à la Couronne et ont l’autorisation de travailler avec les seigneurs de ville, les chefs de clans ainsi avec l’Université Drakstrang. Tout comme les Conquérants, cette troupe a vu le jour suite au décret impérial de l’an 4..

Les janissaires
Les janissaires sont principalement des fanatiques des Titans, qui ont subi un lavage de cerveau, afin d’être reconditionnés et de servir l’Empire. Il peut aussi s’agir, dans des cas extrêmes, de Reikois qui ont commis des crimes atroces et qui ont donc perdu tous leurs droits, ainsi que la citoyenneté reikoise. Les janissaires sont regroupés dans un bataillon unique et sont généralement des soldats de seconde zone, qui sont exposés en tant que chair à canon. Ils travaillent ponctuellement avec les Conquérants et avec l’armée régulière.

Formation et entraînement
Tout soldat de l’Empire a suivi une formation militaire de base. Qu’on soit homme ou femme, les uns et les autres se doivent de l’avoir suivie. Les meilleurs postulent ensuite à l’Université Drakstrang. S’ils sont acceptés, et qu’ils réussissent leurs études, ils peuvent rentrer chez eux s’ils ont payé leur scolarité de leurs propres poches. En revanche, si l’État a payé leurs frais d’entrée ainsi que leurs différentes années d’études, les étudiants diplômés se doivent de servir l’armée pendant dix ans à la sortie de l’Université.

La formation militaire et l’Université Drakstrang ne sont pas tendres, mais une fois au sein des troupes régulières, une grande rigueur et une grande discipline sont toujours de mises. Il n’est donc pas question de se reposer sur ses lauriers en pensant avoir une vie tranquille.

Ceux qui ont suivi une simple formation militaire et qui rejoignent les troupes de l’Empire ont un salaire convenable jusqu’à leur retraite et peuvent rejoindre un bataillon dans l’armée régulière. Ils montent plus difficilement dans l'armée - il leur faut au moins prester cinq années de services - mais cela reste possible. À l’inverse, ceux qui ont suivi les enseignements de l’Académie reikoise ont une excellente commission et auront plus d’opportunité de devenir des grands officiers. Les meilleurs éléments peuvent par ailleurs obtenir un logement payé par l’État.

Affectation
L’affectation des soldats est diverse et variée. Soit les militaires sont affectés à des casernes des grandes villes de l’Empire – Ikusa, Taisen et Kyouji –, soit ils sont affectés à des garnisons militaires qui ont été créées dans tout l’Empire. Celles-ci se doivent de représenter l’autorité impériale, d’appliquer les décrets royaux, et de maintenir l’ordre dans leur village ou région. Elles doivent lutter contre le banditisme, sécuriser les routes commerciales, rendre des rapports à la Griffe. Les postes d’officiers ne sont pas fixes et changent tous les deux ans. Une mutation dûment motivée peut être également demandée à leur supérieur hiérarchique.

Évidemment, les soldats peuvent rejoindre le bataillon des Ingénieurs et – s’ils ont de la chance – rejoindre le bataillon des Conquérants s’ils sont choisis par l’Empereur et par la Griffe.

Les seigneurs des villes ont leur propre armée, indépendante des troupes régulières de l’Empire.

Uniforme et reconnaissance de l’armée
L’armée porte enfin un uniforme afin d’identifier rapidement les troupes reikoises. À défaut d’avoir cette tenue de combat, le soldat doit porter un chèche aux couleurs de l’Empire, porté soit sur la tête ou autour de la taille. Cela offre un symbole simple, mais efficace, au cours des déplacements militaires ou lors de futures batailles. Les soldats se doivent également de porter un écusson à la ceinture, qui représente l’effigie de l’armée, ou une spallière pour les guerriers les plus protégés.

Cet uniforme permettra de se séparer des ennemis de l’Empire, mais également, et surtout, de permettre à la population locale de reconnaître les soldats du royaume. Chaque officier qui ne suivra pas cette obligation sera considéré comme un mercenaire qui ne travaille pas pour les autorités locales ni pour la Couronne.

L’Oreille est le maître-espion du Reike. Son identité est un mystère auprès des petites gens, et est seulement connue du couple impérial, du Conseil de la Main, ainsi que des espions sous ses ordres. Il a pour charge de tout savoir et de tout connaître, car il est les yeux de l’Empire. Pour remplir à bien sa mission, il a à sa disposition un réseau tentaculaire, qui lui permet de recevoir des informations de tout le territoire connu. C’est lui qui dirige la propagande de l’Empire ainsi que les missions d’assassinat pour éliminer des ennemis politiques. Il doit aussi gérer le contre-espionnage et protéger les secrets du royaume. Au vu de ses fonctions, le commandant des services secrets collabore généralement avec la Griffe pour assurer la défense de l’Empire.

L’Oreille réside à Ikusa afin d’être proche de la famille royale. C’est la ville sur laquelle il exerce le plus son empire, mais tout le territoire du Reike est sous sa coupe. Son influence est ensuite plus ou moins réduite à l’étranger. Le maître-espion est libre de se déplacer sur tout le territoire du désert. Si la situation l’exige, il peut également se déplacer en territoire étranger, à condition d’en référer au pouvoir impérial.

Ce rôle est joué par @Zéphyr Zoldyck.

L'Oreille est le chef des forces spéciales. Ses ordres doivent être suivis et c'est lui qui a le dernier mot quand on lui présente des situations difficiles.

Les chefs de cellule sont ses seconds directs. Ils doivent rendre des comptes au maître-espion et ont chacun un domaine de prédilection. Ils dirigent ainsi chacun une branche de l'espionnage et leurs subalternes leur doivent obéissance.

Les espions viennent en troisième position. Ces derniers sont tous sur le même pied d'égalité : ils n'ont aucun grade et aucun échelon, comme c'est le cas dans l'armée régulière de la Griffe. En revanche, ils obtiennent des titres honorifiques en fonction de leurs spécialisations.

Titres honorifiques des espions:

Les informateurs se trouvent en bas de la hiérarchie. Ils n'ont aucune autorité sur les espions, mais sont des alliés précieux pour apprendre tout ce qu'il se passe dans la le territoire du Sekai.

Les chefs de cellule sont au nombre de trois et sont sous le commandement direct de l’Oreille. Leur rôle est d’informer le maître-espion des rumeurs les plus importantes qu’ils ont entendues et de lui faire part des différents événements dans le Sekai ou dans l’Empire. Ils ont sous leurs directions d’autres espions, mais ils peuvent participer à différentes missions et s’occuper eux-mêmes de tâches qu’ils jugent nécessaires. Au vu de leurs positions, ils ont un salaire supérieur à la normale et peuvent se voir octroyer des subventions, avec l’accord du Cœur et de l’Oreille, pour gérer les espions sous leur supervision (salaires, matériel, poisons, pot-de-vin, soudoiement…).

Un chef de cellule se doit d’être loyal jusqu’à la mort. Il ne lui est pas permis de révéler ses activités à un tiers, sous peine de se voir aussitôt retirer toute autorité si une telle action n’est pas justifiée.

Le Feu
Le Feu s’occupe des affaires internes de l’Empire. Il s’intéresse à ce que pense le peuple et surveille les mouvements de la pègre au sein du Reike (drogue, esclavage, traite humaine, prostitution, contrebande…). Le chef de cellule se doit bien sûr de protéger la Couronne, de garder un oeil sur les nobles et les aristocrates, ainsi que de gérer tout mouvement de rébellion dans la nation du désert. C’est lui qui a également pour charge de disséminer les espions dans tout le territoire : autant dans le plat pays que dans les grandes métropoles de l’Empire. Pour finir, il entretient le matériel des espions et il participe aux recrutement de nouveaux agents. Vu ses fonctions, le Feu collabore ponctuellement avec le Coeur pour introduire ses sbires dans tous les milieux du Reike.

L’Eau
L’Eau s’intéresse aux nations étrangères et aux cités-états (République, Aquaria, Melorn, Shoumeï). N’importe quel fait marquant doit remonter jusqu’à lui, afin qu’il les transmette ensuite à l’Oreille. Ainsi, la disparition d’une personnalité politique, une catastrophe dans une région du Sekai, un mouvement de révolte au sein d’une nation voisine doit attirer son attention. Il doit évaluer chaque événement et son niveau de menace pour l’Empire. C’est lui qui est en charge des espions reikois à l’étranger et qui se doit de facto de les protéger, de recevoir leurs rapports et de décider de leurs prochaines actions. Le chef de cellule s'intéresse également à la pègre étrangère et à la politique des différents pays. Présente partout et pour autant insaisissable, l’Eau se doit d’être un filet discret, comme elle doit se changer en une rivière impétueuse si elle détecte tout danger pour sa nation d’origine. Elle travaille ponctuellement avec la Voix et donne parfois à ses espions la couverture de diplomates.

Le Vent
Le Vent s’intéresse aux activités religieuses dans son ensemble. Sa principale tâche consiste à lutter contre les Titans et leurs fanatiques. Ennemis jurés de l’Empire, sa cellule ne peut tolérer leur existence et a donc pour charge de les détruire ou de les démanteler. Si la foi des hérétiques est faible, ses espions sont libres de les convaincre de ne plus croire en ses pseudo-déités, mais bien dès fois, ses hommes de main ont détruit les croyances de divinistes par le fer et par le sang. Le Vent surveille également la religion du shierak et les stellaires, afin qu’une foi trop exubérante en les Astres et les souverains ne soient pas nuisibles au peuple et au pouvoir royal. Enfin, de la même manière qu’il lutte contre le divinisme, le chef de cellule se doit de surveiller le culte des ombres et de réduire leurs activités à néant s’il l’estime nécessaire. Depuis les activités de Sable d’Or, une de ses tâches principales est de trouver où sont cachés les Archontes, à savoir les enfants de X’O-Rath. Le Vent peut travailler avec la Griffe et l'armée régulière afin de débusquer les fanatiques dans le Reike et le Sekai.

Les espions sont sous l’autorité de l’Oreille et de ses chefs de cellules. Ceux-ci sont disséminés dans l’Empire et dans les autres nations du continent, y compris les cités-états.

Ecouter, confirmer, protéger
Leurs missions sont aussi diverses que variées, mais elles peuvent se résumer en une devise : écouter, confirmer, protéger.

Un espion se doit d’écouter les rumeurs qu’il entend et ainsi de se renseigner auprès de la population. Qu’il vive parmi le bas peuple, les nobles et les aristocrates, les politiciens ou les guerriers, les croyants ou les athées, il écoute tout, note tout, compile tout. Il se doit ensuite de confirmer ce qu’il a entendu et, si cela ne lui est pas possible parce que ce qu’il a appris est trop loin de sa position actuelle, il doit en référer à son supérieur hiérarchique afin que celui-ci prenne des mesures pour enquêter, s’il l’estime nécessaire. Enfin, un espion se doit de protéger les secrets qu’il entend, qu’il garde, ou qu’il défend. Mieux vaut mourir que de trahir, car c’est sa nation – et pas lui-même – que l’espion doit préserver envers et contre tout.

Un tatouage spécial
Pour faciliter leurs missions, les espions ont un tatouage spécial, qu'ils peuvent dissimuler grâce à leur mana. Il est en tout point identique à celui de leurs compatriotes, mais il disparaît à volonté, selon les desiderata de son porteur. Cela permet aux agents de l'Oreille de cacher leur identité lorsqu'ils sont en mission. Cependant, les tatoueurs de l'Empire gardent la main mise dessus et peuvent faire apparaître le tatouage quoi qu'il arrive.

Des agents polyvalents
Les espions ont appris à s’adapter à toutes sortes d'urgences et de mises en situation. Leurs compétences sont également diverses et variées. Il n’est pas rare qu’ils aient un excellent sens de l’orientation et qu’ils aient mémorisé la cartographie du Reike, voire de la République et du Shoumeï s’ils sont sous les ordres de l’Eau et du Vent. Ils manipulent avec aisance les poisons et connaissent forcément leurs antidotes : à cet effet, ils ont une connaissance plus au moins solide en herboristerie ainsi que sur la faune sur la flore de l’Empire. Les hommes de l’ombre ont particulièrement étudié le corps humain, afin de savoir comment tuer, mais aussi comment frapper de manière non léthale. On leur a également appris à soigner les blessures les plus diverses, afin qu’ils restent autonomes lorsqu’ils sont en mission. Par ailleurs, les subalternes du maître-espion ont reçu les bases sur le maniement de différentes armes (arc, dague, épée...), jusqu’à ce qu’ils sachent déterminer quel est leur outil de prédilection. Semblables à des machines à tuer, ils sont des lames à deux tranchants utilisés pour le bien de leur pays.

Les espions sont donc autant des agents de renseignements que des assassins et des forces spéciales de l’Empire. Là où l’armée ne pourrait s’imposer, faute d’être une organisation trop disciplinée et rigide, les espions du Reike peuvent combler ces lacunes et atteindre leurs objectifs grâce à leur grande adaptabilité et les nombreuses compétences à leur actif.

Des agents sous couverture
Généralement, il est demandé aux espions de savoir prendre de nouvelles identités ainsi que de savoir constamment improviser. En effet, dans le cadre de leurs missions (infiltration, exploration, etc.), ils ont besoin d’agir dans l’anonymat et de ne pas parler de leur affiliation au réseau d’espionnage.

En revanche, quand les espions ne sont pas envoyés en mission, ils sont libres d’utiliser leur vrai nom, et ils peuvent même prétendre exercer le métier qui leur plait, tant que leurs disparitions temporaires ne suscitent pas de suspicion.

Matériel et salaire
Un espion reçoit le gîte et est blanchi par la Couronne. Son salaire est donné par l’État et il a accès aux réserves propres à l’espionnage (armes, poisons, armures, etc.). Évidemment, ledit inventaire est surveillé pour qu’il n’y ait pas d’abus, et si un objet est manquant, l’espion doit le payer à ses propres frais et le renseigner à ses supérieurs plus tard. En cas d’excès, il sera soumis à un jugement par les chefs de cellule et pourra être puni en conséquence. Les réserves rares et mythiques sont gardées au Palais et ne sont accessibles qu'à l'Oreille, l'Eau, le Feu et le Vent.

Moralité et immunité
Un agent de renseignements peut commettre des actes moralement répréhensibles dans le cadre de ses missions. Il peut tuer, voler, créer de fausses preuves, entrer dans une propriété privée. S’il est surpris et est vu par des témoins, le réseau d’espionnage tâchera d’étouffer l’affaire et de protéger son agent, mais cela ne veut cependant pas dire qu’un espion ou un assassin a une immunité totale. Il devra répondre de ses actes et pourra recevoir des sanctions plus ou moins lourdes. C’est pourquoi il sera toujours demandé aux forces spéciales d’agir dans l’ombre, en attendant la bonne occasion, pour ne pas créer de scandales inutiles. Leurs hauts faits ne sont donc pas souvent reconnus par le peuple, au contraire des officiers de l’armée qui sont souvent mis en lumière pour leurs combats après la bataille.

Silence et loyauté
Un espion qui entre dans le réseau d’espionnage n’en ressort plus vraiment. Plus il apprend des secrets, plus il en sera remercié, et il obtiendra à sa retraite une récompense à la valeur de ses services. Mais jamais il ne lui est permis de parler de ce qu’il a appris. Le silence est d’or pour celui qui travaille pour la Couronne. La loyauté n’a pas de prix, et il n’est pas permis de parler à autrui de ses missions, quand bien même s’agit-il d’un membre de sa propre famille. Évidemment, plus un membre est efficace, plus l’espion pourra se voir obtenir plus d’importance parmi ses pairs. Certains s’en vont même former les nouvelles recrues pour que celles-ci aient le meilleur bagage possible afin d’affronter l’avenir. D’autres rejoignent les troupes personnelles de l’Oreille ou des chefs de cellule, quand ceux-ci s’en vont en mission pour le compte de l’Empire.

Les tâches de l’espion sont prolixes et diverses. Celui-ci peut agir en solitaire mais il n’est pas rare non plus que les agents de la Couronne fonctionnent en binômes ou en petits groupes de cinq personnes. Leur but étant d’être discret, ils évitent généralement d’être plus. Néanmoins, si la mission est de grande envergure (fouiller un grand espace, protéger une personne importante, récupérer un certain nombre de ressources…), leur nombre peut augmenter en conséquence.

Missions d’espionnage et de filature
Un espion est par essence… un espion. C’est-à-dire que sa fonction principale est de rassembler l’information pour la transmettre à ses supérieurs. Les hommes de l’Oreille s’intéressent dès lors à tout. Il peut s’agir d’une rumeur, d’un ragot qu’il faut confirmer. Il peut encore être nécessaire de dresser le portrait d’une personnalité publique, ainsi qu’à connaître tout de son mode de vie. Enfin, il peut s’agir de rétablir la chronologie d’un événement précis, avec ses différents intervenants, ou encore de dresser des plans d’un lieu spécifique, jusqu’à en connaître le moindre recoin possible.

Leur mission est de tout connaître et de tout savoir. Même ce qui devrait rester secret pour le commun des mortels et la majorité des Reikois…

Missions d’exploration et de survie
Grâce à leur polyvalence, un espion est souvent envoyé en éclaireur afin de visiter un territoire, une zone hostile, ou un lieu tout simplement inconnu. Ses capacités surhumaines augmentent en effet ses chances de survie, et il est donc habituel de l’envoyer en amont. Ses recherches sont parfois faites sur demande de la Griffe, afin que son armée évite de tomber sur des pièges naturels, humains, ou occultes.

Pour accomplir de telle mission, une préparation adéquate est évidemment toujours de mise, mais les agents de l’Oreille ont sous la main un matériel en bon état, qui augmenteront leurs chances de survie. Leurs objectifs est alors le suivant : observer, noter, et faire un compte-rendu précis sur les lieux qu’ils ont visité. Les habitants, les ressources, la faune et la flore qui s’y cachent, les pièges qui ont été désamorcés, les écrits ou les ruines qui ont été découvertes doivent remonter à leurs chefs de cellule pour que ceux-ci établissent les opportunités et les dangers d’une ville, d’un village, d’une caverne, d’un trou perdu, ou de n’importe quel coin du Sekai.

Cette mission d’exploration s’accompagne d’une lourde tâche : celle de cartographier les lieux visités, afin que d’autres agents ou d’autres officiers de l’armée aient un support qui puissent les guider à l’avenir.

Récupération des ressources
Parallèlement à leurs missions d’exploration, il peut être demandé aux espions de récupérer des ressources particulières. A nouveau, une collaboration avec l’armée, et spécialement le bataillon des Conquérants, peut être envisagée, afin que ces soldats d’élite comblent les faiblesses potentielles des forces spéciales.

Les potions, les minerais ainsi que les herbiers rares et mythiques sont ce qui intéresse le plus la Couronne. Si des hommes de l’ombre repèrent également une faune très particulière, ils se doivent d’en référer au RSAF afin que celui-ci prenne les mesures adéquates. Il ne revient pas aux espions de capturer des bêtes, mais ces derniers peuvent cependant traquer les animaux jusqu’à ce qu'ils découvrent leurs repères. Le reste appartient au Régiment Spécial des Animaux Fantastiques de l’Empire.

Si les espions tombent sur planques particulières – de la pègre, des fanatiques, ou autres – ils peuvent avoir l’autorisation de s’emparer de leurs matériels. En cas d’objet magique très particulier, il sera envoyé à l’Esprit. Si des objets de valeurs sont trouvés, ils seront au contraire transmis au Cœur, qui devra les analyser et en tirer un maximum de profit. La Griffe et l’Oreille ont un droit de regard sur les objets militaires que les espions sont susceptibles trouver. S’ils n’y portent aucun intérêt et que ni l’armée ni les espions n’ont avantage à les stocker, le tout est transmis au Grand Argentier de l’Empire.

Quand le lieu découvert se trouve sur un territoire étranger (la République ou les cités-états), la récupération des ressources est généralement suspendue et il est demandé à la Voix d’intervenir afin de trouver un accord à l’amiable avec les autorités diplomatiques. Puis, en fonction de l’accord qui est obtenu, la récupération des denrées ou des ressources minières est effectuée. Cependant, dans des cas extrêmes, la Couronne peut demander aux espions d’agir avec une extrême discrétion pour récupérer des objets rares ou mythiques.

Missions de protection ou de sauvetage
Les agents de l’Oreille peuvent protéger un lieu en particulier. C’est le cas de leurs caches et de leurs planques, évidemment, mais il peut aussi s’agir d’un lieu public, à la demande du couple royal, de l’Esprit, ou du Cœur, par exemple. Dans ce cas-là, les espions se fondent parmi la masse et tâchent qu’aucun débordement n’ait lieu.

Dans d’autres cas, les agents de l’Oreille protègent une personnalité de l’Empire, qu’elle en soit consciente ou non. Il est possible que le Conseil de la Main estime que sa survie est profitable au Reike ou bien le Royaume n’a pas encore statué l’utilité de ce sujet en particulier. Si un personnage est menacé par une entité quelconque, le réseau d’espionnage peut lui fournir une autre identité et favoriser son intégration temporaire sous ces nouveaux traits. Quand une personnalité étrangère est en visite au Reike, tout est mis en place pour qu’aucun incident n’ait lieu. Les espions peuvent également accompagner quelques diplomates à l’étranger, afin de garantir la sécurité des ambassadeurs de la Voix.

Enfin, les agent des forces spéciales effectuent des missions de sauvetage auprès de la population, lorsque la situation l’exige. Si une attaque-surprise ou qu’une catastrophe naturelle a lieu (un tremblement de terre par exemple), ils peuvent procéder à l’évacuation des habitants ou à leur mise en sécurité. Leur parole fait alors loi jusqu'à ce que l'armée arrive. L'autorité est alors remise immédiatement aux officiers de la Griffe, et la population doit se soumettre à leurs commandements.

Ce dernier bataillon est davantage connu par le peuple du Reike et, pour se faire reconnaître, les espions doivent porter un écusson représentant un aigle, au-dessus duquel règne le soleil.

Notons pour finir une petite subtilité :
Les missions de protection officielles (convoi, diplomatie, protection royale…) sont davantage affectées à la Griffe.
Les missions de protection officieuses sont davantage affectées à l’Oreille.

Missions d’assassinat
Un espion peut protéger, mais un espion peut également tuer. Et de fait, les membres de forces spéciales sont aussi des assassins redoutables. Leurs cibles sont diverses et variées : un homme du bas-peuple, un noble ou un aristocrate, un rival politique, un membre de la pègre… L’essentiel est qu’ils perdent la vie, mais de telle sorte que la Couronne ne soit pas accusée de ce crime.

Ainsi, les agents de l’Oreille peuvent réduire au silence des rebelles en utilisant la force, les armes, et le sang, mais ils peuvent également procéder par empoisonnement, ou maquiller un meurtre en accident. D’autres fois, mais c’est plus rare, un chantage est effectué pour que la personne soit poussée à se suicider, faute d’avoir perdu tout son honneur et de s’être corrompue dans des activités moralement douteuses. Enfin, les assassins sont également utilisés pour mater des révoltes. Tantôt agissant seuls, tantôt collaborant avec les Conquérants et les hommes de la Griffe, ils détruisent les fanatiques et les ennemis de la royauté.

Mission d’infiltration
Les agents de l’Oreille doivent espionner, et pour se faire, ils doivent s’infiltrer dans toutes les strates de la société. Écouter en se promenant dans la rue ne suffit pas : il faut également entrer dans le milieu riche des nobles, dans les groupuscules dangereux des croyants, dans les quartiers populaires des badauds pour repérer les menaces éventuelles qui peuvent se lever contre le Reike.

C’est une entreprise difficile et c’est à cet égard que les informateurs peuvent contribuer aux efforts des espions. Cependant, ces derniers ont reçu une formation très solide afin qu’ils puissent changer de personnalité et s’inventer une autre identité. Différents vêtements, outils, et connaissances leur sont ainsi donnés au cours de leurs missions, et il n’est pas rare que la plupart se spécialisent dans un domaine particulier (les classes populaires, la pègre, les nobles, l’armée…). Si c’est nécessaire, le réseau d’espionnage contribuera à créer de fausses preuves qui attestent son identité et amoindrissent ainsi les soupçons qu’on pourrait avoir contre l’agent du maître-espion.  

Mission de démantelement
Durant leurs explorations ou leurs missions d’infiltration, les espions peuvent mettre la main sur d’autres réseaux, qu’ils soient religieux ou liés au monde de la pègre. Dans ce cas-là, les cellules de l’Oreille peuvent participer à leur démantèlement et à leur destruction. S’il y a des captifs ou des survivants, ces derniers peuvent subir un lavage de cerveau et devenir un janissaire. Sinon, ils sont emprisonnés jusqu’à ce qu’ils soient jugés, et l’exécution peut avoir lieu en fonction de leurs crimes.

Une mission de démantèlement peut permettre également de récupérer des ressources. Si une famille est arrêtée pour trahison et qu'il n'y a pas d'héritier possible, son patrimoine est légué au Coeur et incorporé au Trésor du Royaume.

Propagande et contrôle de l’information
Une dernière catégorie d’espions a pour charge de manipuler l’information plutôt que de la rassembler. Ainsi, tout le système de propagande est sous la direction de l’Oreille et de ses subalternes. Ceux-ci sont alors disséminés dans les milieux d’apprentissage – les écoles et l’Académie Drakstrang –, dans les milieux nobles et aristocrates – les salons mondains, les bals et réceptions… –, dans les milieux de divertissement – les théâtres, les tavernes…. Les employés de l’Oreille peuvent également se mêler au milieu de la presse.

Les informateurs sont hiérarchiquement en dessous des espions. Ce sont ceux qui n’appartiennent pas proprement dit au réseau de l’Oreille, mais qui veulent néanmoins aider la Couronne et l’Empire. Ceux-ci informent donc les agents du maître-espion sur ce qu’ils ont appris pendant leur travail, leurs voyages, leurs conversations avec un tiers. Leur aide peut être régulière aussi bien que ponctuelle : l’informateur est libre de communiquer quand cela lui chante, ce qui lui offre une liberté certaine. De plus, il garde sa situation professionnelle, et n’a pas à assumer la vie dangereuse des espions. Il s’agit donc d’un rôle plus confortable, mais qui permet de renforcer le réseau reikois.

Le fonctionnement et les récompenses
Lorsqu’un informateur donne un renseignement, il n’est pas directement payé par les services de l’Oreille. Il faudra attendre que l’information soit vérifiée par les espions avant d’être récompensé. Cela a lieu lors d’une seconde entrevue. Si l’information est véridique, l’informateur est payé en liquide ou en nature. Le ou la Reikoise peut également négocier un service auprès des espions comme récompense, à condition que ce dernier soit raisonnable.

Si l’information est fausse, l’informateur n’est payé que de moitié. Plus tard, si le même individu apporte une deuxième fois une fausse information, il est classé comme peu fiable. Si une troisième fois, il apporte encore de faux ragots, il sera temporairement surveillé afin de voir s’il ne fait pas partie de la pègre ou d’un espionnage étranger. Si ladite personne est alors surprise à faire partie d’un groupuscule ennemi du Reike, elle sera éliminée, et si elle fait partie d’un organisme de la République, il sera analysé si elle ne peut pas être manipulée en conséquence. En tous les cas, sa tête sera fichée, et si elle ose une quatrième fois donner des fausses informations, elle peut être mise en garde à vue et emprisonnée jusqu'à ce qu'une sanction soit prise à son encontre.

La récompense est fixée au préalable entre l’espion et l’informateur. Il peut s’agir d’une récompense pécuniaire ou d’une ressource particulière. Le réseau de l’Oreille étant disséminé dans tout le Sekai, il lui est en effet plus facile d’obtenir des denrées spécifiques. Dans des cas plus rares, l’informateur peut demander un service en récompense, mais il faut alors que ce dernier n’aille pas contre la loi ni contre les intérêts de l’État. Il va de soi que, plus l’information est importante et précieuse, plus la récompense l’est également. Toutefois, l’espion a la liberté de donner une récompense moindre si, après vérification, tout ne s’est pas passé comme prévu. A l’inverse, il peut l’augmenter si l’information offerte était véritablement précieuse et a permis d’aider grandement l’Empire.

La relation entre les informateurs et le réseau de l’Oreille se base donc à la fois sur une relation de confiance, mais aussi de mérite. Plus le renseignement est correct, plus la récompense le sera aussi. Plus l’informateur prodiguera sur le long terme de bonnes informations, plus le réseau de l’espionnage acceptera également de lui porter crédit et de lui procurer des ressources rares et précieuses.

Comment devenir un informateur ?
Les espions sont naturellement discrets : il n’y a pas de lieux officiels où il est possible d’échanger les informations en échange d’une rémunération. L’identité du maître-espion étant secrète et le réseau d’espionnage étant bien gardés, il serait incohérent que des bureaux d’information soient ouverts pour inviter le peuple à prendre contact avec le service d’espionnage de l’Empire. Cela générerait sans doute l’avidité, même légitime, des pauvres gens ou des personnes cupides ; les membres des forces spéciales seraient également des cibles de choix pour la pègre ou le contre-espionnage républicain. Aucun lieu officiel ne permet donc de prendre contact avec les agents de renseignements.

Généralement, c’est le bouche-à-oreille qui fait son effet : on vous « recommande » d’aller dans telle boutique, telle taverne, tels lieux de plaisance pour trouver ce dont vous avez besoin, et étonnamment, vous tombez sur la personne qu’il faut au bon moment. Ne vous fiez cependant pas à vos yeux, car il est probable que l’espion qui viendra vous trouver sera déguisé grâce à ses compétences de métamorphose, au moins au début, tant qu’une relation de confiance n’est pas dressée entre l’informateur et les services du Reike. Si, plus tard, vous êtes véritablement un sujet loyal, dont l’authenticité ne fait pas de doute, peut-être que vous pourrez construire une relation plus profonde avec les espions reikois, qui vous rendront bien vos services : la Couronne peut être généreuse quand la loyauté est de mise.

Un autre moyen pour devenir informateur est que vous soyez tout simplement repéré par les services de l’Oreille. Votre position est un avantage, votre travail est intéressant, vos compétences sont rares et précieuses. Pourquoi ne pas revenir parler à untel ou untel, en échange d’un soutien financier ou matériel ? Généralement, cette approche est valorisée quand vous êtes vous-mêmes bien vus par une autre autorité reikoise (la Griffe, le Coeur, des officiers haut-gradés...) et que vous êtes une personne qui a déjà fait ses preuves.

Enfin, un dernier moyen de devenir un informateur est que vous ayez commis une erreur, que vous vous soyez trompé de parcours et qu’il y a eu un petit « incident » que l’Oreille et ses sbires ont dû nettoyer. Soit ils l’ont découvert d'eux-mêmes, soit vous avez eu le courage de les contacter pour nettoyer votre linge sale. Vous êtes alors moralement endetté envers l’Empire et il vous faut payer cette dette afin de récupérer sa confiance. Vous informez dès lors ponctuellement les services d’espionnage, en utilisant votre situation pour remonter toute information intéressante à la Couronne. Vous êtes ainsi liés au service de renseignement jusqu’à ce que les soucis que vous avez engendrés disparaissent, ou jusqu’à ce que les espions jugent que vous ayez suffisamment réparé votre erreur, si celle-ci a déjà été rectifiée avant l’heure. Cette rétribution peut durer quelques semaines, à plusieurs mois ou années selon l’infamie qui a été commise.

L’Oreille et le peuple du Reike
Le rôle de l’Oreille est connu par le peuple depuis des générations. Tous connaissent l’existence de la Main de l’Empereur et chaque doigt qui y est associé. Si la Griffe suscite le respect pour ses combats sur-le-champ de bataille, si l’Esprit suscite l’admiration pour ses connaissances arcaniques et si le Cœur est envié pour les richesses qu’il manie, l’Oreille, de son côté, est vue comme une entité qui peut autant punir que récompenser. Éliminant les traîtres à la nation, le peuple sait qu’il est en charge des menaces qui veulent se lever contre l’Empire et qu’il agit dans l’ombre : peut-être est-ce même son nom qu’on murmure aux petits enfants qui ne sont pas sages. L’Oreille tue, élimine, et sait tout, dit-on. De quoi avoir froid dans le dos.

Mais cet homme de l’ombre est paradoxalement apprécié par la population. En effet, il est celui qui entend le plus facilement les problèmes du peuple et il est également celui qui peut potentiellement les solutionner. Il est ainsi communément admis par le peuple reikois qu’on puisse recourir au service du maître-espion pour obtenir des denrées, en liquide ou en nature, à condition de donner des informations solides en échange. On devient alors un informateur des espions. L’Oreille peut également vous rendre un service, si et seulement s’il obtient un échange juste et équitable en retour. Enfin, le maître-espion peut dans certains cas solutionner vos problèmes – et mieux vaut pour vous que vous ne cherchiez à le contacter avant que lui ne découvre vos méfaits. Dans ce cas-là, le Reikois a une dette envers l’Empire et doit la payer en collaborant avec les espions pendant un temps indéterminé.  

De ce fait, l’Oreille est vue comme une entité à la fois bienveillante et impartiale, qui est proche du peuple et qui exerce en même temps la justice de l’Empire de manière effroyable.
 

Les espions sont essentiellement recrutés de manière diverse et variée. Ce sont essentiellement les vétérans à la retraite qui ont pour tâche de repérer de bonnes recrues. L’origine n’a aucune importance pour le réseau de l’Oreille : qu’on soit un enfant des bas-rues, un adolescent rebelle, mais bien né, ou encore un jeune adulte, tout est bon si on peut exploiter ses capacités. Il est courant qu’un espion soit repéré durant sa formation militaire ou ses études à l’université de Drakstrang. Plus il est pris en charge tôt, plus on peut en effet développer ses compétences au mieux pour en faire un agent polyvalent. Toutefois, il est toujours possible qu’un adulte avancé en âge rejoigne les rangs des informateurs, et plus rarement des espions, si celui-ci a des compétences suffisantes et fait preuve d’une loyauté indéfectible envers la nation.

Les futurs membres des forces spéciales reçoivent bien sûr la formation militaire de base et sont obligés de suivre le cursus pluridisciplinaire à l’Université Drakstrang. S’ils sont recalés à l’Académie, ils ne peuvent plus devenir espions, mais peuvent être à la place des informateurs au service de l’Oreille.

Outre les enseignements de base tirés de chaque cursus – stratégie de guerre, médecine, combat, ingénierie militaire, études de magie noire, administration militaire –, ils reçoivent également des leçons particulières sur l’infiltration, l’exploration, la traque, les poisons, le réseau de la pègre, les différentes formes d’assassinat, la manière de survivre dans n’importe quel environnement. On leur enseigne également comment mener des missions de sauvetages ou comment récupérer des ressources dangereuses. De plus, on leur apprend comment communiquer sous forme de codes et de signes. Les espions sont enfin formés pour mener des opérations de frappe en toute discrétion, et on leur apprend bien sûr à avoir des contacts adéquats avec l’armée de la Griffe.

Les recrues sont, tout au long de leurs études, mises à l’épreuve et envoyées dans des missions particulièrement difficiles, qui leur illustrent bien dans quoi ils vont s’engager tout au long de leur carrière. Ils doivent notamment passer des épreuves dans chaque domaine particulier des espions (poison, infiltration, etc.), afin de déterminer au mieux leurs compétences. Il n’est pas rare qu’il y ait des morts lors de ces mises en situations réelles. De plus, les espions sont à plusieurs reprises soumis à des conditions extrêmes, pour tester leur loyauté et leurs obéissances à un ordre donné. Leur sagacité et leur bonne capacité de jugement sont également testées tout au long de leur formation. Il ne s’agit pas toujours d’obéir de manière aveugle, mais de savoir s’adapter à l’imprévu et d’assumer ses choix en conséquence.

Une recrue n’apprend à connaître les réseaux d’espionnage que quand il a fait ses preuves et qu’il est nommé comme un espion officiel de l’Empire. Toutefois, même lorsqu’il entre dans le service de la Couronne, il n’apprendra qu’au fil des ans à connaître les caches des espions et les passages secrets potentiels qui se cachent dans Ikusa, Taisen, Kyouji, et ailleurs. Ceci afin d’éviter que des traîtres et des agents doubles ne livrent des informations importantes à des ennemis potentiels du Reike. De même, un espion ne sait pas directement qui est l'Oreille. Il lui faudra faire ses preuves, accomplir des missions pendant de longs mois, voire plus, avant qu'il ne découvre de qui il s'agit. Cela n'empêche cependant pas le maître-espion de suivre de temps en temps ses nouveaux hommes de main, en se faisant occasionnellement passer comme un espion normal. Cela lui permet d'obtenir facilement des confidences et de découvrir leurs états d'esprit, tout en préservant son identité pendant un temps indéterminé.

Un espion est systématiquement associé à un chef de cellule. Dans certains cas plus rares, ils peuvent dépendre de l’Oreille directement. En fonction de ses compétences, il sera encouragé à privilégier un ou plusieurs types de missions, dans laquelle l’agent finira par se spécialiser.

A Taisen, Kyouji, et Ikusa
L’espionnage de l’Empire est composé de nombreux repères, mis à disposition soit par les informateurs dont la loyauté ne fait plus aucun doute, soit par la Couronne elle-même, qui s’est acheté des biens dans ses différentes villes par l’intermédiaire du Cœur. Outre les maisons qui permettent aux espions de se reposer et se ressourcer, Ikusa, Taisen et Kyouji sont dotées de nombreux souterrains utilisés par le service d’espionnage afin de se déplacer comme bon leur semble dans les métropoles de l’Empire. La plupart des caches des espions sont reliées entre elles par ces tunnels, ce qui permet facilement à ceux-ci de se déplacer discrètement ou d’emporter toute preuve de leur passage quand un danger se présente à leurs réseaux. Un renouvellement de toutes leurs casernes a lieu tous les trois ans afin que leurs réseaux ne soient pas facilement identifiés par la pègre ou la République.

Leurs quartiers généraux peuvent tantôt être plus luxueux, tantôt être plus spartiates. Dans tous les cas, chaque demeure est composée de dortoirs, de bureaux qui servent de réunions, d’herboristerie qui sert aussi de pharmacie locale. Ils ont évidemment une pièce pour se restaurer et surtout, des salles où s’entrainer, pour maintenir leurs formes et leurs capacités physiques. Certaines sont dotées d’interrogatoires, bien que ces pièces soient avant tout utilisées contre les fanatiques et les ennemis qui se sont ouvertement opposés au Reike. Les maisons les plus spacieuses leur permettent d’entretenir du matériel – dans lesquelles ils stockent armes, armures, poisons, et autres fournitures propres aux espions. Ces caches sont naturellement bien plus protégées que les autres planques, car il n’est pas question de se les voir volées. Les ressources les plus précieuses sont néanmoins gardées au palais et seuls l’Oreille ainsi que les chefs de cellule peuvent y avoir accès.

Le principe des espions est de pratiquer la vie commune, mais chaque assassin est libre de garder une demeure familiale ou d'acquérir une maison personnelle. Dans ce dernier cas, ils ont l’interdiction d’avoir des preuves qui prouvent leur appartenance au réseau d’espionnage de l’Empire. Le maître-espion, le Feu, l’Eau et le Vent sont exempts de cette obligation, mais chacun doit avoir des protections magiques posées sur leurs demeures, qui empêchent formellement toute intrusion, ou au moins, n’importe quel vol digne de ce nom.

Si un espion est blessé au cours d’une mission, il peut se présenter aux FMR pour que des médecins le soignent. Il est également possible qu’il demande l’aide d’un mage spécialisé dans les soins – un accord a spécialement été conçu à ce sujet avec l’Esprit. Évidemment, si un espion a des capacités curatives, il peut en faire profiter ses frères d’armes.

Enfin, certains lieux des grandes métropoles sont sous l’autorité conjointe des espions. Les pigeonniers, lieux d’où sont envoyées les correspondances dans tout le Sekai, sont sous le contrôle de l’Oreille. Les lieux publics, reconnus par l’État, sont aussi sous la supervision des espions. Il s’agit généralement de lieux de divertissement ou de rencontre : théâtre, thermes, auberges renommées, lieux de culte... Les hommes de l’ombre sont aussi davantage présents dans les espaces culturels, centrés sur le savoir : bibliothèques, archives et académie.

Il est à noter que les assassins ont une influence bien moindre, voire nulle, en d’autres endroits, telles les casernes, dépendantes de la Griffe ; les lieux de patrimoine ou les maisons de jeux, dépendantes du Cœur ; les édifices sous la gestion de la Voix, de la Paume de l’Esprit. De la même manière, ils n’ont aucun droit de regard sur les activités du RSAF.

Dans les villages et les hameaux du Reike

Dans les villages et les hameaux du Reike, il est impossible d’avoir des quartiers généraux reliés par des tunnels souterrains, à moins que cela n'ait été prévu lors de la création du clan, ou grâce à la géographie des lieux (montagnes, cavernes...). La présence des espions est néanmoins bien réelle : la récente création de garnisons militaires dans tout l’Empire a permis à l’Oreille de dresser une liste des agglomérations sur le sol reikois et de placer ses hommes afin d’assurer une surveillance constante dans tout le territoire.

Dès lors, les espions sont sous couverture, avec un travail prédéfini (officier, lavandière, aubergiste,…), ou ils font tout simplement partie de la région depuis leur naissance, et n’ont pas besoin de s’inventer une identité particulière. Ils cachent leur appartenance au réseau du maître-espion, mais ils sont acceptés par la communauté locale. Pourquoi se méfier de l’un des leurs, après tout ? Aucun espion ne reste toutefois éternellement sur place, pour lui éviter de s’enliser dans une routine et de gâcher ses compétences. Il est envoyé ponctuellement en mission et revient ensuite à son lieu d’affectation. Une mutation peut le faire également évoluer dans sa carrière, mais la décision finale revient aux chefs de cellule et à l’Oreille.

Dans le désert, les hommes de l’ombre vivent soit chez eux, soit à leur lieu de travail (en échange de leur main d’œuvres, ils obtiennent le gîte et du couvert). Ils peuvent enfin vivre chez d’autres espions ou chez des informateurs, à condition que ceux-ci soient disposés à accueillir un agent de l’Oreille. Les inventaires et les stocks de matériel sont beaucoup plus difficiles à créer, mais les agents ont une bourse supplémentaire pour pallier à cet effet, et leurs déplacements réguliers dans tout l’Empire leur permettent d’acquérir ce qu’ils ont besoin. Il n’est pas rare que les espions collaborent entre eux pour se faire passer des messages ou apporter à un frère d’armes ce dont il a besoin. Cela permet que leur réseau soit actif et en continuel mouvement.

Un espion peut toujours repérer des recrues dans son village et le recommander discrètement à ses supérieurs hiérarchiques, pour qu’on surveille l’évolution de l’enfant ou du jeune Reikois.

a l’étranger

La situation des forces spéciales à l’étranger est certainement la plus difficile. Les agents de l’Oreille doivent en effet se fondre dans un peuple qui ne partage pas leurs mœurs, leurs coutumes, leurs croyances. Il est plus difficile de communiquer avec le reste du réseau d’espionnage – car ils sont plus loin de la nation du désert – et chacun doit redoubler de vigilance afin de ne pas attirer l’attention de la République ou d’autres instances étrangères. Cependant, pour celui qui apprécie voyager et parcourir le Sekai, cette place est idéale. Il existe également une solidarité accrue entre les membres qui vivent dans la Nation Bleue et ailleurs. Enfin, les agents concernés reçoivent également plus facilement des ressources et du matériel rare de bonne qualité, car les risques encourus sont davantage présents et il ne faut pas les sous-estimer.

Généralement, l’Eau donne une mission particulière à ses subalternes, ainsi qu’une identité que ces derniers devront assumer tôt ou tard. L’agent peut cependant faire ses propres suggestions, et une fois sur place, il a une grande liberté pour atteindre ses objectifs. Il lui est simplement demandé qu’on ne puisse pas remonter jusqu’à l’Empire, sans quoi des tractations « diplomatiques » pourraient avoir lieu, tractations qui pourraient être passablement tendues et difficiles. Le chef de cellule s’occupe généralement de lui trouver un logement, même précaire, et lui affecte une bourse suffisamment généreuse afin qu’il puisse se procurer ce dont il a besoin sur place. Si l’argent n’est d’aucune utilité à l’agent de renseignements, alors on lui confie d’autres ressources qui pourraient lui être utiles à l’avenir.

Leurs missions sont diverses et ont pour but d’infiltrer des grouspucules ou des instances républicaines. Infiltrer Magic, les limiers, la GAR, les milieux politiques peut toujours être intéressant pour le Reike, de même qu’il lui est profitable d’exercer une surveillance de la pègre. Si les espions sont envoyés au Shoumeï ou dans les cités-états, ils peut s’agir de missions d’exploration, de cartographie, de filature ; il est également possible qu’ils soient envoyés récupérer des ressources ou qu’ils aient pour charge de trouver une personnalité quelconque. Il peut s’agir de la protéger ou de l’assassiner. Dans les cas de Melorn, d’Aquaria ou de la République, le but d’un espion peut aussi être de gagner la confiance d’un éminent personnage afin de découvrir les secrets, les forces et les faiblesses de ses voisins.

A l’étranger, point de tunnels à utiliser, comme dans les métropoles de l’Empire, mais une série de codes, de signaux, et de messages a lieu entre les espions du Reike. Ces codes sont régulièrement renouvelés pour ne pas qu’on puisse déchiffrer facilement les communications des forces spéciales.

Puisque la complicité de chacun est exacerbée, afin de mieux transmettre les informations aux chefs de cellule et à l’Oreille, les espions fonctionnent beaucoup par l’intermédiaire de relais. Souvent, un espion ne connaît qu’une partie du chemin jusqu’à un compatriote, à qui il doit livrer sa missive ou ses informations. Son collègue connaît la suite du chemin jusqu’à atteindre un troisième intermédiaire, et ainsi de suite pour attendre l’Eau. Évidemment, si certains espions ont des capacités télépathiques, ils peuvent éviter de se déplacer, mais donner des preuves matérielles est parfois nécessaire.

Aucun espion ne connaît également toutes les caches de l’Empire en territoire étranger, afin que, s’il est attrapé et qu’il livre malheureusement des informations aux ennemis de la Couronne, il ne puisse pas mettre à mal tout le réseau d’espionnage.

Un espion est généralement en mission de six mois à un an. Passé ce délai, il peut être envoyé dans une autre région du Sekai ou dans une cité-état. De même, l’agent peut toujours demander son retour au Reike s’il le désire. Sa demande sera alors analysée par son chef de cellule, qui pourra l’accepter ou la refuser. Dans ce premier cas, son chef tâchera de trouver un remplaçant si cela est nécessaire. Une mission peut naturellement être prolongée si l’espion excelle dans son domaine et qu’il souhaite rester à son poste.

Le Cœur est le Grand Argentier du Reike. C’est celui qui gère le Trésor du Royaume ainsi que ses finances. Non seulement il accorde les subventions accordées aux citoyens par l’État, mais il récupère également les taxes et les impôts de l’Empire. Il se doit d’aider financièrement les familles les plus défavorisées, d’assister le lancement de jeunes entreprises, d’offrir une sécurité sociale si un citoyen vient à perdre son travail. Outre les finances, le Cœur s’occupe également du patrimoine de l’État. C’est à lui de veiller au bon entretien des lieux publics et religieux du Reike (écoles, thermes, théâtre, petits temples du shierak…). Il lui faut également entretenir les routes commerciales, sécuriser les commerces et assurer une stabilité au niveau de l’économie nationale. S’il y a des pénuries, c’est à lui de gérer les stocks de l’État et d’atténuer au maximum les appels à l’aide des Reikois. Cet homme d’affaires se doit également d’être proche de la haute-société, puisque c’est lui qui peut organiser, avec l’accord royal, des festivités ou des grands événements à Taisen, Kyouji, ou Ikusa. Maître des foires et des festivités locales, il peut également participer au faste des cérémonies religieuses et s’assurer que chaque dépense sera bien utilisée par le gouvernement en place.  

La présence du Grand Argentier est parfois requise lors de négociations politiques avec les cités-états ou avec la République. Puisque celle-ci a en effet voulu étranglé l’Empire par le passé, il n’est pas question de se voir à nouveau dépendant d’une autre nation. Le Cœur doit donc montrer les forces de son pays et trouver des compromis les plus adéquats avec ses voisins les plus proches.

Enfin, le Grand Argentier doit naturellement nourrir l’armée, car l’argent est le nerf de la guerre, et il faut bien s’occuper de tous les soldats du désert.

Le gardien du Trésor a à sa charge des contrôleurs royaux. Ces derniers lui permettent de remplir toutes ses obligations, mais seul le Cœur a totalement accès aux fonds impériaux. C’est d’ailleurs lui qui valide les dépenses effectuées par la Couronne et qui s’occupe de vérifier ses comptes. Évidemment, l’homme de main de la reine se doit d’être une intégrité irréprochable, au moins officiellement, et il doit combattre à tout prix la corruption.

Vu son importance capitale, le Grand Argentier a le droit et le devoir de se constituer une garde rapprochée afin qu’aucun mal ne lui soit fait. Puisqu’il doit en effet se déplacer ponctuellement dans l’Empire, il est une cible de choix pour les personnes malintentionnées. Toutes ses charges et ses déplacements permettent cependant au Cœur d’avoir une vision globale de l’état de l’Empire, et son avis est donc précieux auprès du couple impérial.

Ce rôle est joué par @Corvus Sanariel.

Les contrôleurs royaux sont les subalternes du Cœur. Ils doivent générer les finances pour le compte de l’État et ils sont à ce titre des fonctionnaires du Royaume.

Un travail administratif
Ces hommes et ces femmes réalisent un travail administratif, puisqu’ils doivent analyser les livres de compte transmis par les entreprises reikoises. Ont-elles correctement utilisé les subventions accordées par la Couronne ? Celle-ci a-t-elle eu raison de leur octroyer cet argent ? Y a-t-il des traces de corruption dans leurs activités ? Ont-elles un chiffre d’affaires croissant ? Une véritable analyse est effectuée au cours de l’année. Outre cela, il faut bien sûr garder des traces des aides accordées aux familles et aux ménages. Celles-ci peuvent demander des facilités de paiement quand elles sont endettées ou encore requérir l’avis de contrôleurs royaux pour savoir comment s’organiser économiquement. Les activités de la noblesse doivent naturellement être référencées quand celle-ci participe à des animations ou des festivités qui dépendent de la Couronne. Enfin, les lettres, missives, et réclamations du peuple doivent être traitées et répondues. Qui d’autres peut s’en occuper ?

Les contrôleurs royaux sont donc des maitres dans l’administration militaire et si un détail attire leur attention, il peut bien sûr y avoir enquête. De plus, ce sont eux qui gardent un œil sur les inventaires commerciaux, et qui répertorient les problèmes de la populace si celle-ci vient se plaindre auprès de l’État.

Un travail sur le terrain
Les contrôleurs royaux doivent certes tenir et analyser des livres de compte, ainsi que noter les dépenses et les recettes du Royaume, mais, contrairement à ce qu’on pourrait penser, ces fonctionnaires doivent beaucoup aller à la rencontre des petites gens. En effet, la populace doit leur payer les taxes, prouver qu’elle peut recevoir des subventions de l’État, et il arrive même que le peuple doive leur expliquer ses déboires. S’il y a une pénurie, si un commerçant a rencontré des dangers sur les routes du désert, si encore un autre a des investissements à présenter au Cœur, les contrôleurs royaux se doivent de les écouter, d’en faire un rapport, et de prendre une décision à ce sujet. Les gestionnaires des lieux publics et religieux (prêtres, bibliothécaires,...) peuvent également les inviter sur place pour expliquer ce qui doit être rénové. Enfin, les contrôleurs royaux peuvent voyager dans tout l’Empire afin d’écouter les demandes des différents clans éparpillés dans le Reike. C’est un travail de longue haleine, qui peut demander du temps et de l’énergie, mais cela est nécessaire, afin de maintenir l’économie de l’Empire.

Qualités requises
Pour être un contrôleur royal, il n’y a pas besoin d’être un grand combattant. Ce n’est pas les armes qui sont requises, mais l’intellect de l’invididu. Généralement, ces hommes d’état sont tous lettrés et savent manier avec aisance les chiffres. Ils sont capables de résoudre des problèmes abstraits, tout en ayant un esprit pragmatique et terre-à-terre.

La patience, la rigueur et l’intégrité sont des vertus précieuses pour ces fonctionnaires. Ils doivent également savoir lire au-delà des apparences : même si un citoyen paraît être en odeur de sainteté, il peut toujours cacher quelques magouilles avec des associés. Dans certains cas, la pègre reikoise est même impliquée.  

Quand quelqu’un est soupçonné de corruption ou d’activités frauduleuses, le contrôleur royal doit toujours s’assurer d’avoir une preuve de ce délit. Puisque les agents du Cœur ne sont pas toujours des combattants féroces, ils peuvent demander l’intervention des espions afin d’enquêter sur une personne en profondeur et leur apporter des éléments de convictions.

Place au sein du Reike
Les contrôleurs royaux sont autant craints que respectés et enviés. Mais n’est-ce pas normal ? Ils donnent de l’argent : qui ne veut donc pas obtenir leur faveur pour s’enrichir, même un tout petit peu ? D’autre part, les sbires du Grand Argentier ont le droit de sévir et de prendre des sanctions à l’égard de la populace ; à quelques occasions, ils peuvent même refuser des demandes qui leur semblent injustifiées. Cela leur attire donc quelques ennemis… Mais qui a dit que tout était rose au sein du Sekai ?

Les activités du Cœur et des contrôleurs royaux sont de trois types. D’abord, ils gèrent l’aspect pécuniaire de l’Empire. Ensuite, ils gèrent le patrimoine du Royaume. Enfin, ils gèrent la vie de la société reikoise.

Subventions accordées par l’État
La Couronne distribue de manière très équitable les richesses qu’elle possède. Ainsi, une des principales tâches des contrôleurs royaux est d’accorder ou de refuser des subventions de l’État. Les années d’études à l’Université Drakstrang, le loyer d’un grand officier, la restauration d’un lieu public sont toutes des dépenses accordées par la royauté, afin de soutenir les sujets impériaux.

Récupération des taxes
Dans un second temps, les contrôleurs royaux doivent récupérer les taxes. Ils sont donc des collecteurs d’impôts, et les citoyens sont priés de régler leurs dettes en venant trouver les agents du Cœur. Si un Reikois oublie « malencontreusement » de payer, les hommes du Grand Argentier doivent aller jusqu’à son domicile et réclamer le paiement. Si ce pauvre bougre ne peut payer, un bien dans sa propriété familiale lui est pris en compensation. Évidemment, tout ceci doit être soigneusement noté dans un rapport.

Facilités de paiement
Les contrôleurs royaux peuvent accorder des facilités de paiement quand un membre de la populace ne peut payer ses créances en une seule fois. L’accord est alors établi entre le fonctionnaire et l’intéressé, qui doit apposer son sceau familial en guise d’accord, ou établir ce compromis devant témoin – généralement un autre contrôleur royal et un membre de sa famille.

Règlement collectif de dettes
Quand un sujet est malheureusement endetté jusqu’au cou, un règlement collectif de dettes peut être établi avec les hommes du Cœur. L’ensemble des créances dues est alors établi et un plan de paiement est programmé. Toutefois, le Reikois ne peut plus dépenser son argent à sa guise : il doit utiliser son salaire uniquement pour manger et régler ses besoins de première nécessité. Le reste est sous le contrôle des fonctionnaires de l’État, et ce jusqu’à apurement de sa dette.

Litiges et prescription financière
Dans le cas où les moyens à l’amiable ne sont pas suffisants pour récupérer les dépenses effectuées par le citoyen, des assemblées sont réunies pour trancher ce litige. Le Cœur peut présider ces séances, si la somme concernée est extravagante ; sa présence est également davantage requise quand les concernés sont des aristocrates ou des nobles. Si la créance date d’il y a quelques années, que les preuves ne sont pas suffisantes ou pas bien établies, la créance peut être prescrite et le citoyen peut être totalement blanchi.  

Droits de succession
Lorsqu’une dispute éclate dans une famille à cause des droits de succession, les concernés peuvent réclamer l’intervention des conseillers royaux pour statuer qui doit hériter. Les fonctionnaires déterminent également les parts d’héritage qui reviennent à chacun.

Si un homme meurt sans héritier ni parent encore en vie, sa fortune et ses biens reviennent à la Couronne, qui les redistribuera ensuite de manière la plus équitable possible.

Gestion des bureaux de change
Les contrôleurs royaux gèrent les bureaux de change, quand des hommes ou des femmes veulent récupérer des sommes pour le bon fonctionnement de ses affaires. Il ne s’agit cependant pas de banques, comme en République : il s’agit de bureaux relativement petits, qui n’ont rien d’exceptionnel.

Financement des expéditions
Les fonctionnaires s’occupent du financement des expéditions dans l’Empire ou à l’étranger. C’est elles qui ont pour charge de trouver les fonds suffisants, en collaboration avec la Griffe.

Accords diplomatiques et financiers
Pour finir, les seconds du Grand Argentier travaillent avec la diplomatie reikoise, quand des pourparlers financiers sont engagés avec la République ou les cités-états. Ce marché peut autant concerner l’argent que des ressources particulières (minerais, herbes rares, potions, faune spéciale…). Les fonctionnaires sont parfois contraints d’accompagner les ambassadeurs pour apporter leur expertise dans le domaine qui leur est propre.

Le Grand Argentier ne gère pas que le Trésor de la Couronne. Il se doit aussi de gérer les ressources et les biens que possède le Royaume. Il a l’obligation de gérer les stocks et les inventaires à sa disposition et de toujours veiller à la bonne vitalité du marché reikois. Évidemment, le Cœur doit mettre tout cela à disposition du peuple et du Conseil de la Main.

Gestion des ressources
Les minerais, les herbiers, les potions, les denrées alimentaires et utilitaires sont gérés par le Cœur. Seuls les biens militaires, magiques et les ressources animales sortent de sa juridiction, car ils sont sous la responsabilité de la Griffe, de l’Esprit et de la Paume. Rien n’empêche néanmoins ces derniers de collaborer de concert avec le Grand Argentier.

En cas de pénuries, le Cœur doit proposer des solutions, soit en utilisant des produits alternatifs, soit en établissant des accords commerciaux. Cela peut autant se faire en interne (des familles reikoises peuvent posséder un type de denrée en particulier) qu’à l’étranger.

Contrôle des convois de marchandise
Les contrôleurs royaux peuvent procéder à des contrôles sur les convois de marchandises ou les inventaires de commerçants. Cela permet de repérer des activités illégales (drogue, esclavage…). Le citoyen a l’obligation d’obtempérer, que cela lui plaise ou non.

Gestion des voies de communication et de l’économie locale
Le Cœur et les contrôleurs royaux se doivent d’assurer une bonne communication entre les villes du Royaume. Ils gèrent ainsi les routes commerciales de l’Empire. Ils peuvent proposer des projets pour les restaurer, essayer de relier des zones encore fort isolées, et encourager la construction de tavernes, de marchés, etc. qui relancent l’économie du pays et fortifient la prospérité d’un clan ou d’un village.

Gestion des biens immobiliers de l’Empire
Le Cœur a sous sa responsabilités les lieux publics, les lieux de culte et les lieux de divertissement dans l’Empire. Cela concerne donc tant les écoles que les temples, les théâtres, les bibliothèques... Les contrôleurs royaux doivent veiller à leur création et à leur entretien. Il est habituel que les gestionnaires du lieux prennent contact avec les hommes du Grand Argentier pour réclamer des subventions de l’État, mais les Reikois peuvent également demander des biens particuliers (statues, meubles, lampes médiévales, armures anciennes et symboliques…). Le contrôleur se doit alors de faire une analyse de sa demande.

Les lieux publics, comme les bains ou les petits temples shierak, peuvent faire l’objet d’une petite taxe par l’État.

Gestion des litiges matériels
Tout comme il peut y avoir des litiges financiers, il peut y avoir également des litiges patrimoniaux. Un citoyen prétend que tel objet de famille lui appartient, qu’il a été volé par autrui ; un autre prétend que cette demeure lui revient, mais qu’elle est occupée illégalement par un membre éloigné de sa famille. Les contrôleurs royaux sont là pour déterminer qui appartient à qui, au moyen d’une assemblée qui examinera les accusations de chaque partie.

Mise en place des projets de la Main
Le Cœur se doit naturellement d’écouter les projets de ses collègues, d’évaluer leurs coûts et de rendre une estimation sur leur faisabilité d’un point de vue financier et matériel. Il peut, pour se faire, s’entourer de quelques conseillers qui sauront l’aider et lui permettre d’établir toutes les esquisses de ces programmes magiques, militaires, ou diplomatiques.

Organisation des foires, des fêtes et des cérémonies religieuses
Le Cœur est celui qui détient les clés du Trésor. Il est donc le mieux placé pour autoriser des festivités particulières, subsidiées par la Couronne. Ainsi, les foires locales, les fêtes reikoises et les cérémonies religieuses sont financièrement à sa charge : il a naturellement un droit de regard sur l’emplacement, les décorations, et les participants à ces festivités, si celles-ci ont lieu en cercle fermé.

Cela lui permet en outre d’occuper le peuple en faisant voir le faste de la royauté et du pouvoir en place. Cependant, de trop grandes largesses ne plaisent guère à Ayshara et à Tensai.

Divertissement des nobles et de l’aristocratie
Le Grand Argentier se doit d’assister à quelques divertissements nobles auxquels il est invité. Il peut aussi prévoir quelques activités dans les grandes villes du Reike, en concertation avec les seigneurs de Taisen et de Kyouji. Garder un contrôle sur la bourgeoisie est en effet l’un de ses rôles, et s’il remarque quelques comportements suspects, il peut en référer à l’Oreille.

Gestion de maisons de jeux et de paris
Les contrôleurs royaux ont l’autorité totale sur les maisons des jeux et des paris. Évidemment, qui dit argent dit souvent magouilles et corruption. C’est pourquoi ces lieux attirent souvent l’attention de la pègre, mais également du maître-espion, qui cherche toujours à mettre la main sur quelques criminels.

Organisation de vente aux enchères
Quand l’État n’a plus aucun intérêt à posséder un bien quelconque, le Cœur peut organiser une vente aux enchères. L’organisation dépend alors entièrement des contrôleurs royaux.

Tout contrôleur royal se doit de suivre la formation militaire de base. Même si ces fonctionnaires ne sont pas destinés à être des grands combattants, ils devront voyager dans tout l’Empire et doivent donc savoir se défendre.

Il est également vivement recommandé de suivre le cursus d’administration militaire. Ceux qui n’entrent pas à l’Université de Drakstrang pourront toujours être au service du Grand Argentier, mais leur évolution sera plus lente qu’un officier diplômé.

N’importe quel contrôleur se doit également d’étudier les lois de l’État. Ils doivent également retenir la cartographie du pays, en connaissant les principales ressources qui se cachent dans chaque région du Reike.

Les contrôleurs royaux exercent assez librement leurs fonctions. Ils peuvent très bien se contenter d’écrire des rapports une matinée, puis aller rencontrer la population l’après-midi qui suit. L’essentiel est qu’ils accomplissent leurs journées et donne des résultats à leur supérieur hiérarchique.

Les contrôleurs royaux peuvent naturellement se présenter chez le Cœur si ce dernier le désire, mais les hommes d’État ont quelques bâtiments qui leur sont dédiés dans les différentes villes de l’Empire. Là, des bureaux, des bibliothèques juridiques et des archives leur sont accessibles. C’est dans ces bâtiments qu’ils conservent tous leurs rapports et qu’ils peuvent également rencontrer des sujets royaux. Il est cependant plus commun que les contrôleurs rejoignent le bas peuple, ce qui leur attire autant des bénédictions que du mépris.

Certains jours a lieu la récupération des taxes et le citoyen est prié de donner ce qui est dû. Les fonctionnaires sont également bien accueillis dans les assemblées qui jugent les litiges des habitants. Ils y ont une place particulière, ce qui les sépare des citoyens. Cela vaut mieux avant de ne pas subir leurs remerciements ou leur hargne suite à une condamnation.

Enfin, seul le Cœur a accès au Trésor, qui se trouve dans le palais royal. Nul autre ne peut y accéder, hormis le couple impérial.

L’Esprit est le grand Archimage du pays : il s’occupe des affaires magiques de l’Empire. Reconnu pour sa science et son intelligence, son titre suscite l’admiration des petites gens et le respect des nobles les plus sourcilleux. En effet, même si le Reike valorise avant tout la force et les compétences physiques, la magie est un talent rare, et tout un chacun sait le reconnaître.

L’Esprit scrute les plus grands mystères de ce monde. Rien ne l’effraie, dit-on, et on prétend même qu’il pourrait réaliser l’impossible. Son objectif est non seulement d’apporter son assistance au peuple et à l’armée, mais aussi de créer de nouveaux enchantements, de maîtriser de nouvelles formes de magie, de comprendre les forces de la nature. Il a à sa charge les grandes bibliothèques du Royaume et est le gardien des manuscrits les plus anciens du Reike. Il a le droit d’en faire de copies, de les restaurer, et de s’assurer que ceux-ci ne tombent pas en de mauvaises mains. Maîtres du savoir ésotérique reikois, l’Archimage peut collaborer avec l’Oreille pour savoir ce qu’il faut cacher, et ce qui peut être connu aux yeux et su de tous. C’est lui également qui protège les secrets magiques de l’Empire, ainsi que ses objets les plus précieux. Les armes et armures aux propriétés uniques, les élixirs de toute sorte sont sous sa garde, et il a l’autorisation de créer de nouvelles potions qui servent aux intérêts du Reike. L'une de ses fonctions consiste également à créer une expertise anti-magie, et pour ce faire, il travaille ponctuellement sur l'ïle du Berceau. C'est en effet le mage en chef qui doit veiller à ce que les sorts de la Forteresse soit opérationnels, mais il est également libre de créer de nouveaux enchantements ou de nouveaux sorts pour réduire la puissance des arcanes à néant.

Étant donné sa spécialisation magique, il peut collaborer éventuellement avec les cités-état et les universités de ce monde pour réaliser des projets de grande ampleur. Les professeurs de Drakstrang, de Magic et de Melorn peuvent par ailleurs être invités par l’Esprit afin de requérir leur expertise sur une problématique donnée. À cet égard, l’Archimage participe ainsi activement à la bonne entente des grandes écoles du Sekai.

Il a sous sa garde les mages d’État. Ceux-ci doivent apporter leur aide aux citoyens reikois et à l’armée. Ils peuvent un temps être affectés à des troupes ou à l’armée, mais leur loyauté va avant tout au grand Archimage de l’Empire. Leurs capacités magiques permettent de réaliser des prouesses inaccessibles au commun des mortels.

Ce rôle est réservé par @Cyradil Ariesvyra.

Les mages d’État sont au service de l’Esprit. Ils sont respectés pour leurs capacités hors du commun et apportent une aide précieuse au peuple du Reike.

Les différentes vocations magiques
Les mages d’Etat se divisent en trois catégories, qui correspondent aux vocations connues dans le Sekai. Quelle que soit leur spécialisation, chacun peut devenir mage d’État, car chaque forme de magie a son utilité, ses forces et ses faiblesses.

Maîtrisant les éléments primordiaux de l’univers, les mages élémentalistes sont connus pour faire plier le monde à leur volonté. Le feu, l’eau, la foudre, l’air, la terre, l’ombre et la lumière leur répondent et obéissent à leurs désirs ; les meilleurs arrivent même à maîtriser les éléments complexes. Ils peuvent apporter une aide précieuse aux troupes militaires, mais également au peuple reikois. Leurs tâches sont diverses : ils peuvent être assignés à la protection d’une part de la population en cas d’attaques ou de dures conditions climatiques (sécheresse, tempête de sable…), mais leurs soins et leurs invocations élémentaires peuvent également soigner la plupart des blessures physiques. Ajoutons également que leur aide est précieuse pour explorer ou réaliser des travaux dans le territoire du Reike. Enfin, les élémentaires sont précieusement recherchés par les services de l’Esprit, car ces derniers maîtrisent des éléments rares et uniques.

Outre les mages élémentalistes, il existe également les mages soutien. Leurs capacités sont certes moins impressionnantes que le maniement des éléments, mais elles n’en sont pas moins aussi indispensables. Qui n’a pas besoin d’un télépathe ? Et qui n’apprécie pas la télékinésie ? La diversité de leurs compétences en fait de solides appuis pour le Reike, car ils réalisent des choses qui seraient potentiellement impossibles pour des guerriers de pure souche. Grâce à la transe, la communication des animaux, ou encore la lecture de l’esprit, ils peuvent apprendre bien des choses. De plus, leurs illusions et leurs capacités de senseurs sont des atouts de choix pour éloigner ou repérer le danger alentour. Vous l’aurez compris : ces mages offrent un précieux soutient à la Couronne et celle-ci le leur rend bien.

Enfin, les mages noirs maîtrisent les arcanes les plus sombres du Sekaï. En effet, ces derniers s’intéressent à des pratiques interdites et taboues, qui effraient généralement le peuple et les petites gens. Pour autant, on aurait tort de sous-estimer leurs savoirs et leurs compétences. Si ces sorciers marchent dans les ténèbres, c’est aussi eux qui savent mieux les expliquer, les comprendre et les conjurer. D’aucuns savent manier cette redoutable magie à leur avantage, de sorte qu’elle leur sert, plutôt qu’ils n’en sont esclaves. Le contrôle mental, la possession, la pétrification sont par exemple des armes à leur avantage.

Les mages d’État sont ainsi des fonctionnaires aux compétences très diversifiées, qui sont néanmoins complémentaires et qui sont ainsi un des fers de lance de l’Empire.

Pour avoir connaissance de toutes les magies existantes par spécialisation, nous invitons le joueur à consulter la section Pouvoirs.

Un travail loin des yeux indiscrets
Le travail de l’Esprit et des contrôleurs royaux se doit en partie de se faire discrètement. En effet, ils ont pour mission de manier la magie et de créer de nouveaux enchantements. Dans d’autres cas, ils doivent étudier des artéfacts dangereux, qui sont potentiellement capables de leur causer des dégâts, voire de leur enlever la vie. Tout ce travail demande d’avoir une grande concentration et, de fait, les arcanistes de l’Etat travaillent à huis clos, afin de ne pas être dérangés par des âmes indiscrètes. Peu peuvent accéder à leurs quartiers généraux, et ceux-ci ont bien sûr des protections renforcées afin que personne ne puisse voler le fruit de leurs recherches ou d’autres trésors du Reike.

Un travail proche du peuple et de l’armée
Si les mages d’État doivent travailler dans le secret, ils ont néanmoins pour tâche d’être proches du peuple et d’écouter leurs requêtes. La magie peut en effet régler bien des choses. Faut-il transmettre un message d’urgence à l’autre bout du Reike ? Y a-t-il une catastrophe, comme un incendie qu’il faut éteindre ? Un autre encore fait face à d’étranges manifestations surnaturelles depuis quelque temps ? Tout cela, les mages peuvent l’analyser et peuvent potentiellement le régler. Toutefois, une petite participation financière est demandée à celui qui requiert la présence d’un sorcier de l’État, car l’agent de l’Esprit prend de son temps pour aider son compatriote, et tout travail mérite salaire. Cette participation est fixée en fonction de la tâche demandée et de la richesse de l’habitant. Si celui-ci refuse de payer, alors les contrôleurs royaux seront envoyés pour régler ce litige comme il se doit.

Les mages d’État travaillent également avec l’armée, en affectant certains d’entre eux aux troupes militaires de la Griffe. Leurs capacités magiques sont en effet précieuses et peuvent apporter un soutien considérable aux guerriers du Reike.

Qualités requises
La première condition pour devenir mage d'état est évidemment d'être un mage. Cette première condition respectée, il leur faut toujours avoir la volonté de perfectionner leur art, car plus ils apprendront les arcanes de ce monde, plus ils seront des atouts précieux pour leur familles, pour leurs collègues, et la nation tout entière.

Les maîtres des arcanes sont susceptibles d'être confrontés à des problèmes magiques qu'il devra résoudre pour la Couronne. Évidemment, il pourra collaborer avec des collègues, mais un grand sang-froid et une analyse critique est demandée, afin de réagir de la manière la plus appropriée à ce qu’il devra affronter.

Enfin, il est recommandé aux mages d’État de savoir manier les différentes langues du Sekai, afin de savoir appréhender les différents protagonistes qu’ils pourraient rencontrer. De plus, cela leur permettra de déchiffrer des manuscrits anciens et d’en tirer tous les secrets.

Soutien militaire
La Griffe et l’Esprit peuvent se concerter afin que des mages d’État soient affectés temporairement à des troupes militaires. Cela peut être le cas lors d’expéditions ou lors de missions dangereuses durant lesquelles les arcanistes seront une précieuse aide pour les soldats envoyés au front. Évidemment, les mages sont des ressources précieuses, et le commandant en place s’engagera à les protéger autant que possible. Les mages élémentalistes, les mages soutiens, et les mages noirs sont tous susceptibles d’être affectés à une garnison durant leur carrière. Il doivent naturellement se plier à la discipline militaire, mais cela leur permettra cependant de visiter le pays et de découvrir d’autres clans de l’Empire.

L’Esprit peut soit nommer les mages qui seront affectés aux corps d’armée de la Griffe, soit il peut envoyer des volontaires spontanés, qui ont le désir de voyager.

Collaboration avec les Forces Médicales Reikoises (FMR)
L’Esprit a le devoir de collaborer avec les Forces Médicales Reikoises. En effet, il est connu que les mages peuvent avoir d’excellentes capacités curatives, et cela peut parfaitement être complémentaire au travail des médecins reikois. Les mages soutien peuvent par ailleurs soigner les malédictions et les maladies, or certaines d’entre elles sont encore incompréhensibles à la science d’aujourd’hui. Dans ce cas, il est toujours bon de faire parler les arcanes, si cela peut sauver une vie.

Contrôle des apothicaires
L’Esprit a sous sa responsabilité tous les apothicaires du Reike. Par conséquent, des contrôles peuvent être réalisés ponctuellement auprès de ces guérisseurs, et une enquête peut même avoir lieu s’il y a eu des plaintes particulières leur son encontre. Qui sait ? Peut-être que certains travaillent avec la pègre ou agissent pour le compte des Titans…

Stock des herbes et minerais magiques
Les mages d’État ont pour rôle de stocker les minerais et les herbiers magiques les plus particuliers. Ils ont l’autorisation de faire des expériences pour découvrir leurs propriétés, et si celles-ci sont déjà connues, ils peuvent l’utiliser comme ingrédients, afin de faire des potions qui peuvent servir au plus grand bien de l’Empire. Les minerais, pour leur part, peuvent être confiés à des forgerons de confiance, afin de créer des armes et des armures magiques.

Les arcanistes veillent idéalement à conserver un stock des herbes et minerais communs, naturels et rares pour le compte de la Couronne, mais ce monde étant naturellement dur et impitoyable, il n’est pas toujours facile d’avoir ces ingrédients à portée de main.

Assistance au peuple
Les subalternes de l’Esprit assistent le peuple en fonction de leurs compétences. Un mage élémentaliste traitera naturellement des demandes liées aux éléments, et dans certains cas, utilisera ses dons pour débloquer des problèmes apparemment insolubles. Un mage soutien sera souvent missionné pour transmettre un message télépathique, pour communiquer avec des animaux peu coopératifs, pour déplacer des objets lourds et ainsi de suite. Un mage noir traitera enfin des situations surnaturelles, généralement parce qu’un citoyen a mal utilisé la magie noire, et qu’il faut donc nettoyer derrière lui.

Les mages d’État ont le droit de réclamer une commission en fonction de la richesse de l’habitant et de la difficulté de la demande. Si ce dernier ne veut pas payer ou éprouve des difficultés de paiement, il devra régler ceci avec les contrôleurs royaux.

Formation magique
Qui dit maîtrise des arcanes dit formation. Les mages d’État repèrent non seulement des recrues qui ont des aptitudes magiques, mais ils s’assurent également de former ces jeunes gens. Certains mages d’État peuvent dès lors se consacrer partiellement à l’enseignement des Reikois, en allant dans une école dédiée à cet effet. Il peut également recommander ses élèves à l’Université Drakstrang.

Gardiens du savoir ésotérique
Les mages d’État sont ceux qui connaissent le mieux les bibliothèques reikoises. Ce ne sont pas les livres militaires qui les intéressent, mais bien ceux qui renferment des savoirs ésotériques. Il faut les déchiffrer, tenter de reproduire leurs enseignements, ou bien les détruire si ce qu’ils dévoilent est trop dangereux pour le bien du Reike ou du Sekai. L’Esprit a un droit de regard absolu concernant ses manuscrits et doit conseiller au mieux la reine Ayshara sur ce sujet.

Depuis la naissance du prince héritier, le jeune Draknys, un intérêt marqué est de nouveau apparu sur les livres qui parlent de la fondation de l’Empire. En effet, la reine Akasha était elle-même une dragonne et on cherche donc à mieux comprendre cette race unique. La tâche n’en est pas moins ardue.

Avec la collaboration entre Melorn et le Reike, l’Empire déchu des Elfes peut légitimement attirer l’attention des mages d’État. À condition que l’Archimage soit d’accord, ceux-ci peuvent donc faire des recherches sur les ruines elfiques. Si le Conseil des Érudits marque également son assentiment, peut-être que les arcanistes pourront accéder à des précieux manuscrits melornois…

Analyse des phénomènes naturels
Si les mages d’État contrôlent les éléments, cela ne veut pas dire que tout coule de source pour autant. L’une de leurs occupations consiste donc à analyser des phénomènes naturels. Il peut s’agir de l’astronomie, des sables mouvants, ou de n’importe quelle autre manifestation de la nature qui suscite l’incompréhension des petites gens.

S’intéresser à de telles situations rassurera non seulement la populace, qui se sentira entendue de l’État, mais cela prémunira également de quelques catastrophes potentielles.

Fouille de lieux occultes
Si la fouille des lieux inconnus revient naturellement aux espions de l’Oreille, même ceux-ci se retirent quand ils sont face à d’étranges forces ésotériques. Inutile de forcer une protection magique s’ils n’ont pas les compétences pour la détruire, n’est-ce pas ? Au pire des cas, cela pourra causer plus de tort que de biens. Les agents de l’Esprit sont alors mandés pour analyser les lieux et découvrir quel type d’arcanes est mis en place. Il va de soi qu’ils peuvent travailler de concert avec les hommes du maître-espion, si jamais d’autres pièges ont été mis en place.

Résolutions de problèmes magiques
Il arrive que l’Esprit soit confronté à des problématiques magiques assez difficiles. Il peut s’agir d’une menace ennemie, envoyée discrètement par les agents des Titans voire même par la République. Il peut encore s’agir d’un phénomène naturel qui n’a lieu qu’une fois toutes les décennies. L’Archimage est alors mandé pour conseiller la reine et lui suggérer des solutions pour résoudre ce

L’Archimage peut également être mandé quand un citoyen ou une créature particulièrement puissante a des dons ésotériques incontrôlables, dangereux et instables. Ce sera alors à lui et à ses arcanistes de trouver comment faire face à cet individu, même si les autres membres de la Main tâcheront évidemment de lui prêter assistance.

Etudes des maladies magiques
Il y a des maladies tout à fait naturelles dans le Sekai. Puis, il y en a également qui sont d’origine surnaturelle et qui doivent donc être traité comme telles. Certaines sont totalement bénignes, quand d’autres sont absolument mortelles. Les mages d’État ont l’autorisation de les étudier, à condition que toutes les mesures de sûreté soient prises et qu’une phase de décontamination éventuelle soit adoptée par les mages qui étudie ces maux particuliers. L’objectif est dans tous les cas de trouver un remède, ce qui est parfois loin d’être facile…

Etudes des artefacts et des objets de magie noire
Des artefacts particuliers se trouvent dans le Sekai. De temps en temps, on trouve aussi de mystérieux objets de magie noire. Ces matériaux sont sous la responsabilité de l’Esprit, qui doit déterminer leurs propriétés, leurs intérêts, leurs dangers. Il doit s’assurer que personne ne les vole à la Couronne, et enfin, il se doit de recommander qui pourrait potentiellement les utiliser pour le compte de l’État. Eventuellement, il peut éventuellement proposer de les vendre, et dans ce cas, c’est au Cœur d’en tirer un maximum de profit. Soit en en obtenant de l’argent, soit en en tirant quelque chose de mieux, ou d’équivalent…

Contrôle des enchanteurs
L’Esprit a à sa charge les enchanteurs. Il peut les contrôler quand cela lui chante et inspecter leurs créations magiques. Évidemment, le citoyen ne peut refuser une inspection des mages d’État.

Création d’enchantements
L’Archimage et les mages d’État ont la liberté de créer des enchantements pour le compte de l’État. Il peut les proposer à la Couronne, qui décidera s’ils peuvent être diffusés pour le bien du pays, et éventuellement mis en vente par les autres enchanteurs. Dans ce dernier cas, la manière de confectionner cet enchantement leur sera révélée par les mages d’État en personne.

Évidemment, l’Esprit peut conserver des enchantements particuliers pour lui seul, sans que le bas-peuple, ou même les autres nations en aient connaissance. L’enchantement devient alors davantage un secret d’état, qu’il ne faut pas révéler sous aucune circonstance.

Collaboration avec les Universités du Sekai
Connu pour son érudition et ses savoirs arcaniques, l’Esprit est une référence internationale. Il est donc le mieux placé pour collaborer non seulement avec l’Université de Drakstrang, mais aussi avec les écoles de Magic et de Melorn. Il peut lancer des colloques, mais également être invité par d’autres personnalités du Sekai. L’intérêt est alors de trouver un sujet d’entente que chacun pourra creuser, en fonction de ses affinités et de ses compétences.

L'île du Berceau et l'expertise anti-magie
L'Esprit a pour tâche de développer une expertise anti-magie. Pour neutraliser de dangereux criminels, pour maîtriser des artéfacts instables, pour lutter contre les Titans, enfin, il faut en effet savoir contrôler les arcanes de ce monde et savoir les réduire à néant.

Sur l'ile du Berceau, l'expertise anti-magie du Reike a commencé à être développée, et l'Esprit a pour charge d'assurer son efficacité dans la Forteresse. Il lui est donc permis d'y aller afin d'y faire des vérifications, de poser de nouveaux sorts, d'en renforcer d'autres, ou de réaliser de nouvelles expériences. Evidemment, l'Archimage peut emmener avec lui des mages d'Etat qu'il juge digne de confiance.

Un mage d’État se doit naturellement de se former à la magie. Le Reike est essentiellement militaire, mais des écoles se sont néanmoins concentrées sur cette discipline ésotérique et permettent à ses élèves d’en manier les bases. Ces établissements accueillent généralement des mages d’État, qui viennent dispenser des cours aux apprenants. Si l’arcaniste veut ensuite se spécialiser, il peut entrer à l’Université Drakstrang, qui a un cursus dans la magie noire, ou bien aller à la renommée école de Melorn, qui lui apprendra les trois types de magies de manière approfondie. Un mage qui souhaite aller à l’Université de Magic pourra en avoir la possibilité, mais l’État ne paiera pas ses frais d’inscription.

Un mage qui aura suivi une formation universitaire aura plus facile à approfondir son savoir arcanique, mais l’Empire ne méprise cependant pas ceux qui ont reçu une formation basique. L’expérience sur le terrain finira par combler leurs lacunes. En revanche, les problématiques magiques les plus difficiles seront davantage confiées à ceux qui ont reçu un apprentissage complet de la magie.

Comme les contrôleurs royaux, la formation militaire est obligatoire, car ces hommes et ces femmes doivent savoir se défendre lors de leurs déplacements sur le territoire. De plus, certains d'entre eux seront affectés à des troupes militaires pour leur apporter assistance. Comprendre le fonctionnement de l'armée est donc d'autant plus indispensable.  

De toute évidence, ils doivent savoir écrire, étudier les enchantements connus, et il leur faut également bien connaître la flore de l'Empire. Puisqu'on attribue aux mages d'État la confection des potions, être de bons alchimistes est toujours un plus. Enfin, un mage doit savoir comment enchanter des objets, et doit connaître les différentes magies qui existent dans le Sekai, afin de savoir au mieux comment les contrer ou les conjurer.

À l’instar du Cœur et des contrôleurs royaux, l’Esprit et les mages d’Etat ont des quartiers généraux dans chaque ville du Reike. Ces bâtiments sont fortifiés et ont tous reçu des protections magiques puissantes. Une part du bâtiment permet aux Reikois de venir déposer des requêtes aux mages d’État, qui peuvent par la même occasion analyser leurs problèmes et voir qui peut s’occuper de cette affaire. Les arcanistes se doivent ensuite de faire un rapport quand le problème est résolu, afin de les garder un temps dans les archives de l’État.

Une autre partie du bâtiment est totalement réservée aux fonctionnaires d’État et à l’Archimage. C’est en effet ici qu’ils stockent les herbes et minerais magiques rares, ainsi que les artéfacts et les objets puissants de magie noire. Des laboratoires ont été créés afin de pouvoir confectionner des potions, et d’autres salles servent encore à réaliser des expériences magiques particulières. Ces pièces ont été isolées grâce à des sorts magiques très puissants, de sorte qu’aucun bruit ne peut être entendu de l’extérieur. De même, si des ratés devaient se produire (explosion…), les dégâts se produiraient dans la salle même, mais ne seraient pas capables d’atteindre le reste de l’édifice.

En ce qui concerne le traitement des maladies magiques et la collaboration avec le FMR, les mages d’État vont davantage dans les sanatoriums où ils appliquent leur traitement.

La Voix a comme particularité de n’avoir eu qu’un seul représentant en l’espace de 5000 ans. En effet, Genryusai est non seulement le Vice-Roi, mais également le porte-parole de l’Empire. Demi-titan de plus de 7000 ans, cet homme s’est lié d’amitié aux fondateurs du Reike. Devenant dès lors leur représentant, il fondera également l’Université de Drakstrang aux côtés de Keerius, le directeur de l’Académie reikoise. En cinq millénaires, l’homme a parfois délégué ses fonctions, mais il a toujours tenu un œil à la diplomatie de l’Empire. Figure respectée à cause de sa sagesse et de son ancienneté, nul n’oserait contester son autorité.

La Voix a pour responsabilité de transmettre les directives royales dans le pays, mais également d’envoyer des diplomates aux cités-états, ainsi qu’à la République. Ses hommes doivent bien sûr être correctement traités par les pays ou par les villes qui les reçoivent. À l’inverse, si des personnalités publiques importantes devaient pénétrer légalement sur le territoire de l’Empire, il aurait pour charge de traiter cette affaire le plus rapidement possible et d’affecter ses hommes auprès de ces représentants étrangers. En cas d’entrée illégale dans le pays du désert, et que les individus concernés sont capturés, la Voix a la responsabilité de les expulser hors du territoire du Reike, que ce soit par la force ou la délicatesse.

Naturellement, si la situation l’exige, le vieil homme peut se déplacer lui-même en dehors de l’Empire, mais compte tenu de son grand-âge, il préfère que ses homologues viennent à Ikusa ou dans les grandes villes du Reike.

Le Porte-Parole a un droit de regard sur tous les incidents diplomatiques mineurs (accrochage entre un citoyen républicain et un citoyen reikois par exemple) et tous les incidents majeurs (dispute entre nobles, contestation d’une décision royale par un clan, etc.). Quand deux familles ne s’entendent pas, ils peuvent également faire appel aux services du vice-roi, qui enverra dès lors ses diplomates sur place. Le litige ne peut cependant porter sur un domaine financier, sans quoi cela relève du Cœur et non de la Voix.

La Voix est jouée par Genryusai (prédéfini du Reike).

Les ambassadeurs
Les ambassadeurs sont les représentants auprès de nations étrangères. Ce sont eux qui sont reconnus par la République et les cités-états comme étant leurs homologues officiels après la Voix. Ces hommes doivent donc se déplacer dans les nations voisines pour réaliser des alliances diplomatiques, commerciales, militaires et autres. S’ils se doivent de représenter les intérêts de la nation, il leur faut également avoir une conduite irréprochable, car leur attitude peut directement influer la situation géopolitique du Sekai. Quand l’inverse se produit, et que les personnalités étrangères sont invitées dans l’Empire, les ambassadeurs doivent veiller au confort ainsi qu’à la sécurité des individus qui viennent au Reike. Ce sont eux qui prévoient les rencontres, les voyages, les arrêts au sein de l’Empire jusqu’à ce que leurs invités retournent dans leurs pays.

Les ambassadeurs sont également les intermédiaires de la Couronne auprès des seigneurs de Kyouji et de Taisen.

Les diplomates
Les diplomates sont au service de la Voix. Au sein du Reike, ils ont pour mission de transmettre les décisions royales et de régler les litiges internes. En plus d’assister Genryusai dans son quotidien, qui fait se vieux et qui a besoin d’assistance pour remplir ses tâches, ils s’occupent eux-mêmes des missives royales et des sceaux enchantés qui y sont apposés. Ils sont également les coursiers de la Couronne et doivent à ce titre bien connaître le territoire de l’Empire.

Les diplomates ont enfin pour rôle d’accompagner les ambassadeurs, soit quand ceux-ci vont en dehors de l’Empire, soit quand le Reike accueille sur ses terres une personnalité étrangère. Si ces derniers portent la responsabilité de ne commettre aucun impair lors d’une visite officielle, les diplomates sont quant à eux au service de l’ambassadeur et doivent lui apporter conseil. Ils sont, à bien des égards, leurs bras armés, et la prévoyance est une de leurs nombreuses qualités.

Porte-parole de la Voix
Les ambassadeurs sont les représentants de Genryusai. Leur parole fait autorité, même au sein du Reike. Les seigneurs locaux ne peuvent refuser de les accueillir dans leurs cités, dès lors qu’ils apportent des messages royaux. À l’étranger, ils sont aussi les représentants du vice-roi, et à ce titre, les nations voisines ainsi que les cités-états leur doivent le respect.

Visite en territoire étranger
Le premier devoir d’un ambassadeur est de visiter les nations voisines et de créer une entente cordiale entre les deux pays. Si cela ne peut se faire, soit que les deux territoires sont en froid, soit que l’entrevue tourne court, il s’agit au moins de sauver les meubles et de défendre les intérêts du pays. En revanche, si tout se passe relativement bien, des négociations éventuelles peuvent être entreprises afin de déterminer des échanges commerciaux, des collaborations intra universitaires, et ainsi de suite.

Accueil de personnalités étrangères sur le sol du Reike
L’ambassadeur se doit de se déplacer à l’étranger, mais il doit encore accueillir des personnalités melornoises, aquariennes, shoumeïennes et républicaines. Il agit alors pour le compte du porte-parole et a une relative liberté pour remplir sa mission. Ayant accès à des édifices luxueux, il peut les utiliser pour bien accueillir ses invités et répondre à leurs demandes, voire même à leurs exigences.

L’ambassadeur doit également assurer leur sécurité, et à ce titre, il peut avoir recours à des gardes de la Griffe ou du seigneur local. Il peut également avoir recours aux hommes de l’Oreille s’il veut établir une surveillance plus discrète.

C’est enfin l’ambassadeur qui a la responsabilité de cette visite diplomatique. Le programme, les audiences, les lieux touristiques : il doit prévoir où ses invités iront et qui ils rencontreront. Puis, il devra veiller à ce que le représentant étranger soit bien reconduit à la frontière, en dehors des responsabilités du Reike.

Négociations diplomatiques
Qu’il reste dans l’Empire ou qu’il aille à l’étranger, l’ambassadeur se doit d’entamer des négociations diplomatiques. Il faut naturellement faire des compromis, mais pas trop, pour ne pas donner trop d’avantages à un allié qui pourrait demain être un ennemi. Le subalterne de la Voix doit ainsi faire valoir les projets de sa nation, et essayer d’obtenir des accords divers.

Des accords militaires, préalablement analysés avec la Griffe et potentiellement l’Oreille. Le Reike n’a pas besoin d’assistance dans son armée, l’Empire est une nation trop belligérante pour avoir besoin de cela. En revanche, des accords peuvent être effectués en vue de lutter contre des ennemis communs : les Titans.

Des accords commerciaux, préalablement analysés avec le Cœur. Si le Reike dispose bien de ressources particulières, la République et le Shoumeï en ont d’autres. Melorn et Aquaria également. Un libre-échange peut donc être effectué, si les deux partis le veulent bien.

Des accords magiques, préalablement analysés avec l’Esprit. Des enchantements, des manuscrits qui recèlent des secrets, des potions rares, des objets uniques : tout peut être avancé sur la table, lors de négociations diplomatiques. Le but est que chacun en tire un avantage… surtout l’Empire.

Des accords sur les créatures du Sekaï. Le Régiment Spécial des Animaux Fantastiques (RSAF) peut être intéressé par certaines créatures qui vivent loin du désert, au point de vouloir mettre la main sur ces espèces. Dès lors, l’ambassadeur peut négocier que des créatures de choix soient échangées.

Service auprès de la Voix
Genryusai est vieux, c’est bien connu. Et si le vieillard est encore autonome, il n’empêche qu’il est parfois plus facile de laisser la jeunesse. Certains personnages ont donc la chance de servir le vice-roi en personne et de répondre à ses moindres demandes. Mais attention, les attentes du demi-titan sont élevées et il ne faut pas vouloir trop en faire, ni être un mollasson…

Service auprès des ambassadeurs
Les diplomates sont au service de l’ambassadeur : ils doivent le seconder dans ses tâches. Prévoir le matériel requis durant les voyages. Se charger des cadeaux diplomatiques durant leur périple, afin qu’ils restent en bon état. Une fois sur place, l’aider à s’acclimater aux mœurs du pays et à ne pas faire de faux pas. Et ainsi de suite.

Il va de soi que les ambassadeurs doivent bien traiter les diplomates, et inversement, auquel cas chacun peut se plaindre auprès de la Voix. Et il n’est pas bon de s’attirer le courroux de Genryusai…

Service auprès de personnalités étrangères
Un ambassadeur ne peut tout le temps être auprès des représentants étrangers, quand ils viennent dans l’Empire. Il leur faut également se retirer pour laisser leurs invités respirer. Cependant, si ces derniers le souhaitent, ils peuvent être accompagnés de diplomates reikois, qui l’aideront autant qu’il leur en est possible, tant que ça ne va pas contre les intérêts de la nation. Il peut autant s’agir de les accompagner en ville que de shierak qiya. Pour autant, les diplomates ne sont en aucun cas des serviteurs ou des esclaves, et il leur est dû le respect par les invités de la Couronne.

Témoin de litiges entre Reikois
Outre les relations internationales, les diplomates peuvent se concentrer sur leur propre peuple. Et à bien des titres, le Reike es loin d’être une nation tranquille. C’est ainsi les diplomates qu’on envoie généralement pour assister aux litiges de leurs compatriotes. Les hommes de la Voix respectent alors les coutumes reikoises et ils laissent naturellement une assemblée se constituer comme il se doit. Ils interviennent peu – sauf peut-être pour rappeler la loi – et laissent les familles nobles ou les familles locales trancher la question de manière impartiale. En revanche, c’est eux qui annoncent les décisions du conseil et qui notent la sanction qui a été prise lors de ce dernier. Ainsi, s’il y a par exemple eu une sanction financière, il en référera au Cœur et aux contrôleurs royaux. Si le citoyen est déchu de ses droits, il en prendra note et veillera à ce que la punition soit appliquée au prisonnier ou au futur esclave.

Diffusion des décisions impériales
Les diplomates se doivent de diffuser les décrets impériaux. Ce sont eux qui s’occupent de placarder les édits dans les villages, les hameaux et les villes du Reike. Ce sont eux aussi qui doivent les mémoriser, s’ils doivent voyager à l’étranger, pour les avoir à l’esprit en cas de négociation diplomatique. Les fonctionnaires de l’État peuvent ponctuellement travailler avec l’Oreille pour renseigner la population sur ces sujets.

Missives royales
Si l’Impératrice a certainement une écriture gracieuse et soignée, l’Empereur, lui, risque de vous casser mille crayons avant de savoir écrire un mot sur un papier. C’est pourquoi il est commun pour Tensai, et peut-être pour Ayshara, d’employer des diplomates qui écriront pour eux les missives royales. Ils sauront également reformuler spontanément les phrases « trop brutes » ou trop directes du chef barbare. C’est enfin eux qui s’occuperont de les cacheter, en y apposant un sceau qui protègera la lettre jusqu’à ce qu’elle arrive à son destinataire. Nul ne devrait savoir lire cette missive, à moins qu’une magie très puissante ne soit déployée.

Coursiers royaux
Les diplomates peuvent utiliser des oiseaux voyageurs pour transmettre les lettres du couple royal ou du gouvernement reikois, mais ils peuvent les transmettre eux-mêmes également. Le plus courant est qu’ils utilisent une monture pour se déplacer au sein du désert, mais il peuvent, si la Voix les y autorise, utiliser des griffons dans des cas exceptionnels, qui nécessitent une urgence absolue.

Préparation des Conseils de la Main
Ce sont les diplomates qui préparent tout ce qu’il faut pour les Conseils de la Main et qui ont l’obligation, après coup, de boire une potion d’oubli qui leur fera oublier tout ce qu’ils auront vu, mais aussi tout ce qu’ils auront entendu. Hommes de l’ombre, ils resteront dans les ténèbres et leurs actions seront peu remarquées, pourtant, un pays ne peut se gérer seul et ils sont d’une remarquable efficacité.

Les diplomates et les ambassadeurs ont les missions communes suivantes.

Etude juridique de la loi
Les agents de Genryusai connaissent comme personne la loi de l’Empire. En effet, en tant que représentants de la Couronne, ils doivent être au courant du cadre juridique, commercial, financier, magique et militaire de l’Empire. Nul ne doit ignorer la loi, dit-on, et si d’aucuns osent essayer, les diplomates et les ambassadeurs seront là pour la leur rappeler.

Connaissance approfondie des régions du Sekai
Puisque les ambassadeurs et les diplomates doivent se déplacer dans l’Empire, mais aussi dans tout le territoire connu, il est logique qu’ils étudient les différentes régions du Sekai. Non seulement pour se déplacer, mais aussi pour connaître ses points d’intérêt, ses forces et ses faiblesses, ce que le Reike pourrait en tirer. Cela peut servir lors de négociations politiques, de même que cela peut être utile pour comprendre les disputes de la population du désert.

Gardiens de l’Histoire
Les ambassadeurs et les diplomates connaissent le mieux l’histoire du Reike. Certains ont même l’audace d’étudier l’histoire des trois factions, afin de mieux s’intégrer dans les pays qu’ils visitent. Le passé sert à comprendre le présent, dit-on, et les seconds de la Voix sont là pour rappeler les grandes victoires, les défaites ou les catastrophes qui les ont précédés. Leur but est de se souvenir de ce qui est bon, et de ne pas recommencer ce qui a été une erreur dans l’histoire de l’humanité.

Les diplomates et les ambassadeurs suivent naturellement la formation militaire obligatoire au Reike. S’ils veulent entrer à l’Université de Drakstrang, on leur recommande souvent de faire le cursus d’administration militaire. Cependant, les futurs fonctionnaires de la Couronne devront apprendre également à merveille la géographie du Sekai. De même, on leur impose de parler et d’écrire les différentes langues du Sekai – si toutefois, il existe un alphabet qui permette d’écrire la langue apprise. Cela leur permettra de pouvoir dialoguer avec l’ensemble des populations connues.

La calligraphie est un des nombreux talents qui leur sont demandés, mais naturellement, il leur faut aussi beaucoup de patience, de tact et de délicatesse. C’est pourquoi, tout au long de leur apprentissage, on les met dans des situations extrêmes, afin que non seulement ils restent maîtres d’eux-mêmes, mais aussi qu’ils ne révèlent pas, par mégarde, des secrets de l’Empire.

La Voix travaille au palais royal, et de fait, il est commun que beaucoup de diplomates transitent par la demeure impériale. Les documents signés par la Couronne, les traités entre les factions sont gardés dans ce somptueux édifice qui règne sur Ikusa. Les ambassadeurs et les diplomates n’ont d’ailleurs pas le droit de sortir avec des écrits officiels, sauf permission spéciale.

Une partie du palais et même de la bibliothèque royale est accessible aux secondes du Porte-Parole afin qu’ils travaillent en toute liberté. C’est également au palais que les missives les plus importantes sont envoyées, et c’est généralement de là que les diplomates apprennent quels litiges ont lieu dans le Reike. Ils sont alors envoyés pour assister à l’assemblée juridique si leur présence est demandée et s’il est encore possible d’y arriver à temps. Les citoyens peuvent également transmettre leurs doléances au couple royal, qui leur confiera la tâche d’aller vérifier ce qu’il en est.

Outre la demeure impériale, les diplomates et ambassadeurs sont généralement respectés au sein du Reike. Ils ont accès à tous les lieux publics du Reike (bibliothèque, taverne renommée, arène…) et quand ils reçoivent des personnalités politiques, ont toute l’autorité nécessaire pour se faire obéir par les petites gens, qu’il s’agisse de commerçants, de taverniers, etc. Cependant, ils doivent prendre garde à ne pas abuser de leur autorité, sous peine d’en répondre à la Couronne.

Les diplomates et les ambassadeurs sont souvent sur les routes, ce qu’il fait qu’ils n’ont pas de bâtiments officiels qui leur sont légués. Toutefois, n’importe quel chef de famille a le devoir de les accueillir et il en va de même pour les seigneurs de Kyouji ou de Taisen. Un laissez-passer et un écusson, doté du symbole de la lune et du soleil, attesteront de leur rôle auprès de la population.

La Paume dirige le Régiment Spécial des Animaux Fantastiques, aussi appelé RSAF. Bien que connu de nom par les petites gens, personne ne sait très bien ce qu’on fait derrière ces murs. Seuls les membres de ce bataillon spécial sont mis dans le secret, et les Astres savent que leurs missions sont variées. La Paume doit coordonner tout ce beau monde, mais aussi veiller à l’entretien de la forêt Luxuriance, une forêt qui a été créée dans les sous-sols d’Ikusa depuis des millénaires. Elle y accueille des animaux de tout le Sekai, dans le but de les domestiquer et de les utiliser à des fins militaires.

La Paume n’a pas forcément à cacher son rôle comme l’Oreille, mais il est vivement recommandé qu’elle reste discrète pour sa propre sécurité. Elle collabore également avec les différents membres de la Main pour obtenir les bêtes, mais aussi les ressources qui peuvent lui manquer.

La Paume est actuellement disponible (rôle vacant).

Le RSAF – ou Régiment Spécial des Animaux Fantastiques – est un bataillon qui dépend du couple royal uniquement. Ses quartiers généraux se trouvent dans les sous-sols de la capitale, dans la forêt Luxuriance. Vieille depuis 3000 ans, il s’agit là d’un bijou de biodiversité, mais ce n’est pas pour autant un bois de conte de fées. En effet, on domestique en ces lieux des animaux redoutables – d’aucuns diraient des monstres – pour renforcer l’Empire et son hégémonie.

Les métiers du RSAF sont divers. Chasseurs, dompteurs, vétérinaires sont naturellement des professions recommandées, mais on peut également trouver des scientifiques, des mages spéciaux qui savent gérer habilement le climat de Luxuriance et manipuler les éléments. On trouve encore des ouvriers, des soldats, des ingénieurs militaires. Beaucoup de monde est donc employé pour gérer la forêt et ses habitants, mais aucun ne peut parler de leurs activités à l’extérieur.

Pour avoir plus d’informations sur le RSAF, il est conseillé de lire l’annexe qui développe ce sujet.

Chasse des animaux rares
Les animaux rares sont précieux, et les animaux rares sont généralement forts. Ils vont donc naturellement intéresser le RSAF et ses chasseurs. Dès lors qu’une espèce particulière est repérée sur les terres du Reike, les hommes du Régiment sont envoyés sur place afin de le neutraliser. Il est très rare que la créature soit tuée, sauf si elle est porteuse d’un mal très profond qui pourrait faire du mal à la population de l’Empire. Les dompteurs peuvent également participer à cette mission, étant entendu qu’ils connaissent bien la façon dont procèdent les animaux, et qu’il faudra de toute façon ramener la bête à Ikusa.

Dans le cas d’une prolifération trop importante d’une espèce, le RSAF peut être mandé pour en tuer un certain nombre et récupérer les ressources animales.

Convoi des animaux jusqu’à Luxuriance
Une fois un animal rare attrapé, il faut encore le ramener à Luxuriance. Et qui a dit que c’était une mission facile ? Le désert est sournois, aussi bien par son climat que par les rencontres qu’on peut y faire. La créature qui a été arrêtée par les chasseurs doit également être nourrie et bien traitée, mais celle-ci pourra ne pas y donner du sien et chercher à s’échapper. Il s’agira donc d’un voyage épuisant, où la collaboration sera importante.

Entretien de la forêt Luxuriance
Entretenir une forêt de trois millénaires, ce n’est pas rien. Cela demande de la rigueur. Cela demande de la visiter constamment. Et dès lors qu’une anomalie est repérée, il faut la régler le plus vite possible, car l’équilibre de son écosystème peut être fragile.

Élevage et domestication
S’il est facile de domestiquer un animal quand ce dernier est petit, cela peut l’être moins quand il est adulte. Or le RSAF doit savoir apprivoiser n’importe quelle créature, ce qui demande du tact, et parfois même des techniques innovantes, quand il s’agit de domestiquer un énorme laconda, par exemple. Pour autant, bien que ce métier soit dangereux, il est hautement récompensé par la Couronne.

Ressources animales et création de produits de luxe
Qu’un animal perde sa toison, qu’il ponde des œufs, ou qu’il en vienne même à mourir – car ainsi va la vie –, rien n’est perdu pour les hommes du Régiment. La peau, les plumes, les os, le sang, tout est analysé afin de pouvoir les réutiliser et les vendre ensuite. C’est ainsi que les seconds de la Paume récupèrent des ressources animales, et cherchent à en faire des produits de luxe, qui se vendra à un prix exorbitant dans le Sekai. Quitte à effectuer la vente de manière anonyme si c’est nécessaire.

Expérience biomilitaire
L’une des dernières activités du RSAF est de réaliser des expériences biomilitaires. Renforcer une créature domestiquée, comprendre son anatomie, ses méthodes de reproduction : le RSAF a le champ libre, tant que cela serve en définitive l’armée et l’Empire. Cela peut créer des expériences douteuses, des échecs, ainsi que des réussites. Cobra, du Jour de la Force, en est un excellent exemple (voir le milieu de la troisième page).

Il est impossible de rejoindre le RSAF sans avoir suivi un cursus de l’Université Drakstrang. Le cursus de l’ingénierie militaire est particulièrement recommandé. Les cinq années à l’Académie permettront non seulement d’éprouver l’esprit du candidat, mais de voir également ses compétences. Une fois qu’un homme ou une femme entre dans le Régiment, il sera affecté à son domaine de prédilection, ou se verra proposer de participer à toutes les tâches de Luxuriance afin de voir les missions dans lesquelles il excelle. Étant donné les créatures qui habitent la forêt, un membre du Régiment doit s’adapter en permanence : on ne s’occupe pas d’un kirin comme on s’occupe d’un béhémot… Mais cela a ses avantages, puisque ce métier, quoique semi-secret, changera en permanence, et ne sera jamais exactement pareil.

Évidemment, un membre du RSAF sera un expert de la faune du Reike, et même de la flore du Sekai. Nul autre ne le dépassera dans ce champ d’expertise. Il doit tout savoir de son mode de vie : sa nourriture, ses milieux naturels, ses habitudes, ses faiblesses et ses immunités. De plus, il doit avoir le courage de prendre soin de l’animal, certes, mais il lui faut aussi avoir la force de faire des expériences militaires dessus. S’attacher n’est pas forcément un mal, mais il ne faut en aucun cas oublier le but du Régiment.

Enfin, le RSAF sera, comme les espions, une entité polyvalente et relativement autonome, puisqu’il s’agit d’une organisation semi-secrète. Si tout ne peut être appris lors de leur entrée en service, ils apprendront au fil de l’eau, au point de tout connaître de la forêt de Luxuriance.

Les membres du RSAF travaillent dans les sous-sols d’Ikusa, dans la forêt de Luxiriance. Aucun autre lieu ne leur est attribué, mais c’est déjà bien, puisque la forêt s’étend sur des dizaines de kilomètres…

La Paume est leur chef direct. Si son rôle est vacant, un conseil administratif sera mis en place en attendant la nomination d’un Directeur ou d’une Directrice.

Hormis le chef du RSAF, chaque membre est sur un pied d’égalité. Qu’on soit dompteur, chasseur, vétérinaire n’a pas d’importance : chacun a sa place, et qu’un tel aille une telle profession ne lui donne aucune autorité supplémentaire sur autrui. En cas de conflit, les membres peuvent se référer à la Paume, et si ce n’est pas le cas, ils se référeront au couple royal directement.

Le RSAF peut travailler ponctuellement avec tous les membres de la Main. La Griffe, l’Oreille, la Voix, le Cœur et l’Esprit peuvent de fait connaître l’identité des membres du Régiment, mais cela sera avant tout révélé dans le cadre d’une mission importante pour l’Empire, lorsqu’il faudra que leurs services collaborent ensemble. Du reste, une fois l’identité d’un membre connue, il ne leur est pas permis d’en parler à un tiers, et ils doivent le faire comprendre à leurs subordonnés éventuels.

La garde royale a pour mission principale de défendre la famille royale. Ces soldats d'élite assure la sécurité de chaque membre impérial ainsi que leurs alentours directs. Naturellement, des mages d’État et des espions travaillent à leurs côtés, ce qui fait du palais un endroit très bien gardé.

Les gardes royaux se doivent d’accompagner l’Empereur, l’Impératrice ou le prince héritier où qu’ils aillent. Il leur faut également faire des patrouilles dans le palais, détecter les potentiels intrus, et les repousser le plus rapidement possible afin qu’aucun mal ne soit fait à la famille Ryssen. Outre leur rôle protecteur, ils ont un effet dissuasif auprès de la populace : leur réputation les précède, et les manants aussi bien que les nobles n’oseraient pas impunément les défier.

Quand le couple royal doit voyager au sein du Reike, ce sont eux qui constituent leur garde rapprochée. La garde royale a également établi une tournante, afin que certains d’entre eux protègent les deux époux et leur enfant la nuit, et le reste le jour. C’est bien nécessaire puisque même Tensai Ryssen doit dormir…

Elite de l’élite, ils n’ont aucune autorité en dehors du palais, mais ils peuvent recevoir des ordres du couple impérial. Ceux-ci lui remettent alors une lettre signée de leur propre sceau, et le guerrier peut dès lors agir sur l’ensemble du territoire. Cependant, le soldat doit strictement suivre les ordres qu’il a reçus dans sa missive.

Loyauté
Que serait un garde royal sans la loyauté ? Protection ultime de ses souverains, cet officier d’élite se doit d’être fidèle à la royauté jusqu’à ce qu’il meure ou jusqu’à ce qu’il se retire. La trahison, les compromissions, la fuite sont toutes passibles de la peine de mort. Cependant, elle est fermement récompensée par le couple en place, car non seulement le guerrier peut devenir le confident de l’Empereur ou de l’Impératrice, mais il peut également avoir accès au meilleur équipement possible.

Discipline
Un garde royal se doit de maintenir sa forme physique et mentale quel qu’en soit le prix. Accéder à un poste si prestigieux n’est pas suffisant, non. Il faut encore en être digne. Aussi, il est connu que la garde royale s’impose un dur entrainement quand il n’est pas en service, afin d’être vraiment le bras armé du roi et de la reine du pays.

Obéissance
Un garde royal se doit d’obéir, même quand les ordres de l’Empereur ou de l’Impératrice ne leur semblent pas justes. Lui disent-ils de s’éloigner ? Il faut obéir. Lui disent-ils se resserrer la formation, alors qu’une foule en liesse les entoure ? Il faut obéir. Leur demanderait-on même de tuer, qu’il faudrait pratiquer l’obéissance. Cependant, cela n’est pas synonyme de soumission aveugle. Un garde royal a un esprit pour réfléchir et une langue pour parler. S’il doit bien choisir son moment pour intervenir, il peut exprimer son point de vue sur un sujet ou un ordre qui lui a été donné. Bien sûr, il faut que cela soit opportun et que cela dégage une solution qui n’a pas été envisagée. Prendre la parole est toujours un risque, mais si le souverain estime son conseil juste, le guerrier pourra être récompensé.

Observation et rigueur
Un garde royal se doit d’être attentif et rigoureux à chaque instant. Un moment de déconcentration et des personnes malintentionnées pourraient essayer d’atteindre le couple impérial. Ou bien un prince héritier un peu joueur pourrait s’échapper de la vigilance de son gardien et protecteur. Il lui faut être vigilant pour repérer les menaces et les dangers qui entourent ses souverains et maîtres. Auquel cas le chaos pourrait s’abattre sur l’Empire, et il en serait le premier responsable.

Ingéniosité
Il est bon d’être garde royal, mais il est encore mieux d’être ingénieux et vivace. La protection de la royauté est leur mot d’ordre : à ce titre, ils peuvent rivaliser d’inventivité pour parvenir à leurs fins. Aussi, il ne leur sera pas reproché de ne pas suivre l’étiquette dès lors qu’ils estiment faire le devoir pour protéger la famille régnante. S’ils doivent même utiliser des méthodes peu orthodoxes et mettre des salles sens dessus dessous, ainsi soit-il, tant que le couple impérial est protégé et que le prince héritier reste vivant quoi qu’il arrive.

La garde royale est un métier à temps plein, c’est-à-dire qu’il n’est pas possible pour ce guerrier d’élite d’avoir des activités en dehors d’Ikusa. Voyager jusqu’à Kyouji, puis revenir, ou faire un périple jusqu’à Taisen n’est pas dans ses moyens, à moins qu’il ne prenne une permission pour aller là-bas. Ces congés ne sont cependant pas illimités, et ce n’est pas suffisant pour assurer un commerce quelconque. Il est considéré que leur cœur doit être tout à leur devoir, et que celui-ci est de protéger la famille royale.

Généralement, deux services sont assurés par la garde royale : un service de nuit et un service de jour. Les premiers travaillent de l’aube jusqu’au soir, et les seconds travaillent de nuit jusqu’à ce que le soleil se lève.

Le garde royal n’a aucune autorité auprès du peuple, mais cela ne veut pas dire qu’il n’a aucune influence auprès de la populace. Admirée par les sujets royaux, comme détestés par les fanatiques et les ennemis de l’Empire, la garde royale doit être un miroir de force et d'intégrité, qui donnerait tout pour leur pays. Ainsi, le guerrier d’élite doit renvoyer une image solide auprès de toutes les couches de la société. Il doit apparaître comme un combattant loyal et ferme, vif et doué, qui sait mettre en avant le couple royal tout en assurant sa sécurité.

Les aspirants doivent faire au moins cinq ans dans l’armée régulière. Ils peuvent naturellement faire partie d’un bataillon, être recommandés par la Griffe, ou bien être choisis par l’Empereur et l’Impératrice en personne. En tous les cas, qu’il ait des expériences militaires est un prérequis obligatoire.

Le candidat doit postuler auprès de la garde royale, qui peut le renvoyer ou bien l’accepter. Si c’est le cas, le candidat sera mis à l’essai pendant un an. Il ne lui sera pas permis de protéger directement le couple, mais il devra effectuer des patrouilles et réaliser de basses besognes au sein de la garde. Entretenir les armures, les armes associées, les montures de l’écurie, apprendre à connaître certaines parties du palais, seront toutes des missions qui lui seront confiées. Parallèlement, il rejoindra l’entrainement quotidien de la garde, qui le mettra à rude épreuve. L’Oreille, de son côté, enquêtera sur sa vie, afin de voir si l’aspirant ne cache pas quelques sombres secrets.

Si, malgré cette année de noviciat, le candidat est toujours volontaire pour devenir garde, il commencera à effectuer des patrouilles et potentiellement à veiller sur le couple. La protection du prince héritier ne sera cependant accordée qu’à des gardes et dignes de confiance, qui ont tous les deux suscité l’approbation de Tensai et d’Ayshara.

Il y a trois moyens pour se retirer de la garde. Le premier est de mourir. Le second est d’arriver à la retraite. Le troisième est de demander au couple royal le retrait de ses fonctions. Le soldat récupère alors le grade qu’il avait dans l’armée et est de nouveau affecté à sa troupe ou à son bataillon.

Il est rare de quitter son poste, tant cela est un honneur, toutefois, si l’intéressé a d’autres désirs, le couple royal préfère s’en séparer et le laisser partir pour mieux le remplacer. Il vaut mieux un sujet loyal et attentif, qu’un sujet qui n'a plus le coeur à l'ouvrage.

Eventuellement, l'Empereur et l'Impératrice peuvent renvoyer un garde royal si celui-ci a fauté d'une quelconque manière. Il faut naturellement résister (et survivre) à l'ire de du roi mais ceci fait, si l'intéressé est toujours vivant, il pourra récupérer une vie à Ikusa ou ailleurs. Son renvoi sera néanmoins connu, et il lui faudra rebâtir une réputation au fil du temps.

La garde royale a une caserne dans le palais en lui-même. Tout le nécessaire leur est fourni, et les soldats vivent ensemble afin de développer des liens de complicité et de camaraderie. Toutefois, ce bataillon a une discipline très sévère, et il faut avoir une ferme volonté afin de vouloir y rester.

Dans la garde, les vétérans sont toujours les plus respectés, et ce sont eux qui font office de grand-officiers. Ils dirigent les patrouilles et la sécurité du palais. Il arrive de temps en temps que l’Empereur nomme un soldat plus jeune en tant que capitaine, mais cela est plus rare et il faut généralement que ce dernier se soit illustré par des hauts faits.

Les seigneurs locaux
Les seigneurs du Reike gèrent respectivement la cité de Kyouji et la cité de Taisen. Ils agissent pour le compte de la Couronne, et veillent au bon état de leurs villes. Tous les aspects de celles-ci leur sont confiés. Il leur faut ainsi prendre soin du peuple et de la noblesse. C’est également eux qui ont pour charge de sécuriser leurs domaines et les commerces locaux. Chaque seigneur gère une milice qui dépend de leurs ordres – et non de la Griffe. Ces patrouilles assurent l’ordre dans les rues et peuvent même lutter contre le banditisme aux alentours. Enfin, les chefs de Kyouji et de Taisen règlent les litiges qui se passent sur leurs territoires, disputes auxquelles ils peuvent inviter un diplomate de la Voix.

Les seigneurs vivent dans une relative autonomie par rapport à la royauté. Bien sûr, ils doivent obéir à l’Empereur et à l’Impératrice et leur être fidèles : s’ils ont obtenu une telle place, c’est bien pour leur être de loyaux sujets. En théorie, du moins…

Hiérarchie et autorité dans les cités
Les seigneurs sont les commandants de Kyouji et de Taisen.

En dessous d’eux vient le conseiller de la garde, qui est le commandant militaire de leurs métropoles. Il a donc autorité sur les soldats affectés aux cités du désert.

Ensuite vient le haut fonctionnaire et le représentant de la Couronne. Ce dernier a pour charge de faire un lien entre le palais et la ville fortifiée du Reike. Les seigneurs savent généralement que tout ce qu’ils leur disent est retransmis à l’Empereur et à l’Impératrice. Et il ne serait pas étonnant qu’il y ait des membres de l’Oreille parmi son entourage proche.

Enfin, en dernière position, viennent les gardes et les soldats qui doivent obéissance au seigneur de la cité.

Pègre et relations internationales
Le seigneur doit gérer non seulement la populace, mais aussi les nobles et les possibles relations internationales. Ainsi, lors d’événement comme le jour de la Force, le seigneur de Taisen se doit d’assurer qu’il n’y ait aucun débordement entre factions. De même, le seigneur de Kyouji, qui est non loin de la frontière, doit s’assurer qu’il n’y ait pas de présences suspectes de la part de la pègre ou d’autres républicains. Auquel cas il doit les raccompagner, sinon les neutraliser si ces individus s’avèrent hostiles envers les Reikois.


Seigneurs et royauté
Un seigneur est autonome, mais il doit rendre des comptes à la royauté. Ainsi, il est ponctuellement invité au palais royal pour faire part de ce qu’il se passe bien et de ce qu’il se passe mal. Si des événements échappent à son contrôle, la Couronne peut intervenir pour rétablir l’ordre.

Seigneurs et membres de la Main
Comme indiqué dans le décret impérial de l’an 4, les seigneurs des villes de Taisen et de Kyouji et les membres de la Main ont une autorité équivalente et se doivent le respect mutuel. D’une part, les gouverneurs ont pleine autorité sur leur cité et il n’est pas permis qu’on remette directement leur pouvoir en question. D’autre part, un ministre est le représentant de la Couronne impériale auprès du peuple et de la noblesse : les seigneurs doivent donc le respect aux membres du Conseil. Chacun doit prêter assistance à l’autre, à condition que ça n’affaiblisse pas la ville en question ni le domaine (militaire, financier, magique, diplomatique) géré par le ministre en question. En cas de conflit, le membre de la Main et le seigneur de la ville doivent se référer au couple royal, qui tranchera directement leur litige.